Tandis que les élections anticipées du 1er novembre ont vu les suprémacistes juifs faire une percée historique au Parlement, un nouveau visage de l’État hébreu se dessine. S’il se confirme dans la composition du prochain gouvernement, il devrait imposer à ses alliés occidentaux un réexamen de leurs relations avec Israël.
« Ces résultats sont une mauvaise nouvelle. Pour la démocratie israélienne tout d’abord, pour les Palestiniens ensuite, mais aussi pour nombre d’alliés d’Israël, qui ont longtemps adossé des relations étroites et empathiques à une communauté de valeurs. Le retour désormais certain au poste de Premier ministre d’un Benyamin Nétanyahou englué depuis plus de deux ans dans un procès pour corruption, fraude et abus de pouvoir est en soi un symbole. »
À lire cet éditorial du Monde qui expose clairement la situation1 et met nos responsables politiques face à leurs responsabilités.2
Notes:
- « Ce nouveau visage d’Israël, s’il se confirme dans la composition du prochain gouvernement, devrait imposer à ses alliés occidentaux un réexamen de leurs relations avec l’État juif. Ne serait-ce que pour constater que leur quasi-silence à propos de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et du mépris quotidien envers les droits les plus élémentaires des Palestiniens n’a fait que renforcer les positions israéliennes les plus extrêmes. »
- « Les alliés occidentaux d’Israël doivent désormais choisir entre renoncer à leur horizon diplomatique, au nom d’une alliance jugée prioritaire avec Israël, ou bien le défendre fermement, dans l’intérêt des Israéliens eux-mêmes. Compte tenu des résultats des élections du 1er novembre, le souci de crédibilité interdit désormais toute autre posture. »