Selon l’enquête publiée par l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), l’augmentation s’élève à 482,16 euros pour l’année universitaire 2024-2025. De quoi « rendre acceptable le fait de devoir sauter des repas ».


 

Une hausse continue, mais plus modérée que l’année dernière. Le coût de la vie étudiante augmente de 2,25 % pour l’année universitaire 2024-2025 — soit 482,16 euros par an —, selon une enquête publiée mercredi 14 août par l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). L’année précédente, le taux d’augmentation des frais inhérents aux études était de 6,47 %.

Cette hausse de 2,25 % enregistrée sur l’année 2024 représente des coûts mensuels moyens de 1 158,70 euros, soit + 40,18 euros par mois (et + 482,16 euros par an). Au total, l’augmentation du coût de la vie étudiante depuis 2017 est de 27,76 %.

Le niveau de vie des étudiants est affecté par la hausse des tarifs d’inscription universitaire (+ 2,93 %), des coûts de l’énergie (+ 4,8 %), des loyers dans les résidences Crous (+ 3,5 %) et hors résidences Crous (+ 1,08 %), et par une inflation modérée des prix des produits alimentaires (+ 0,82 %). Les étudiants boursiers bénéficient quant à eux d’une baisse moyenne des tarifs des transports (− 4 %), tandis que leur montant se maintient pour les étudiants non boursiers (+ 0,36 %).

« C’est une augmentation constante du coût de la vie, et qui est extrêmement forte depuis plusieurs années », commente auprès de l’Agence France-Presse la secrétaire générale du syndicat étudiant, Hania Hamidi, qui regrette une augmentation des frais d’inscription universitaire et de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), obligatoire pour les étudiants depuis 2018. Le coût de la vie étudiante a augmenté de 27,76 % depuis 2017.

Pour la première responsable de l’UNEF, la hausse du coût de la vie étudiante a pour conséquence directe de « rendre acceptable le fait de devoir sauter des repas ou d’abandonner ses études au profit d’un travail ».

En parallèle, le syndicat étudiant proche de la gauche critique la stagnation des montants des bourses étudiantes, après une réévaluation de 6,2 % à 34 % à la rentrée 2023, jugée insuffisante. Il dénonce aussi le nombre insuffisant de logements en résidence Crous, où sont actuellement logés un peu moins de 6 % des étudiants. Le coût du logement représente 60 % du budget des étudiants, c’est le premier poste de dépense des jeunes et il pèse donc très lourd aujourd’hui dans leur précarité, qu’ils soient jeunes actifs ou étudiants. Selon l’Unef, seuls « 8,8 % des logements promis par Emmanuel Macron en 2017 ont été construits », alors que le président de la République avait annoncé la construction de 60 000 logements étudiants.

Avec AFP