Interview de René Naba au journal Le relais du Bougouni, partenaire au Mali du Madaniya info à l’occasion du premier anniversaire de la guerre d’Ukraine.
Qualifié d’« agresseur », l’OTAN veut faire en effet de la Russie un « État paria ». Un « fou » atteint du « syndrome d’hubris » et de « délire paranoïaque » : le champ lexical de la psychiatrie n’a pas manqué pour qualifier Vladimir Poutine…
Quand il n’est pas comparé à Hitler, le dirigeant russe fait l’objet de rumeurs et de diagnostics à l’emporte-pièce dans les colonnes des journaux, comme sur les plateaux des chaînes d’info. Parmi les nombreux biais médiatiques dans le traitement de la guerre en Ukraine, la psychologisation de Vladimir Poutine a tendu à dépolitiser et à évacuer les enjeux géopolitiques réels en se penchant sur le cerveau d’un homme… plutôt que sur le fonctionnement d’un régime autoritaire. Une pratique bien repérée par Pierre Rimbert, dans Le Monde diplomatique :
À M. Volodymyr Zelensky, « héros de la liberté », les éditorialistes opposent un « paranoïaque », « avec ce visage rechapé au Botox qui lui donne une fixité inquiétante et cette phobie proprement hitléroïde des microbes et des virus » (Jacques Julliard, Marianne, 3 mars).
Même souci de la mesure dans les colonnes de L’Obs : « une anomalie neurologique » et « des modifications du lobe frontal » induiraient chez le président russe un comportement proprement aberrant au regard des critères de santé mentale de l’hebdomadaire : « Poutine aurait tendance à examiner méticuleusement tous les aspects d’un problème, avant de trancher. » (3 mars).
« Dans la guerre de l’image et de la communication, le maître du Kremlin, bientôt 70 ans, chauve, boursouflé, ne fait pas le poids face au sémillant président ukrainien, 44 ans », poursuit le magazine fondé par Jean Daniel.
Mais cette terminologie a paru inopérante pour une large fraction des États en raison de la flexibilité que cette notion revêt pour les Occidentaux, quand il s’agit des agressions qu’ils commettent eux-mêmes. Comme ce fut le cas du Royaume-Uni lorsque Margaret Thatcher s’est lancée à la reconquête des Malouines, en Amérique latine, à des milliers de kilomètres de la Métropole, en 1982 ; De l’OTAN contre la Yougoslavie, en 1999 ; Ou encore des États-Unis avec l’invasion de l’Irak, en 2003 ; De leurs alliés au Moyen-Orient, comme c’est le cas avec les agressions répétées d’Israël contre le Liban, (trois invasions 1976, 1982 et 2005) ou la Syrie, autant d’actions qualifiées pudiquement de « guerre préventive », sans parler de l’enclave de Gaza.
En superposition, la cannibalisation de l’économie américaine par les guerres sans fin : Lindsay Koshgarian, Directrice de programme du « National Priorities Project », et co-auteur du rapport : State of Insecurity : Le coût de la militarisation depuis le 11 septembre 2001, soutient qu’au cours des vingt années qui ont suivi le 11 septembre, les États-Unis ont dépensé 21 000 milliards de dollars pour la militarisation nationale et internationale.
Indice du gaspillage américain : le matériel militaire américain abandonné en Afghanistan tombé aux mains des Taliban s’est élevé à 85 milliards de dollars.
Et Au Vietnam, les opérations entre 1965 et 1975 ont coûté aux États-Unis 111 milliards de dollars américains, soit en dollars courant (716 milliards de dollars valeur 2011), soit un maximum de 2,3 % du produit intérieur brut américain. En superposition, la perte de 25 000 milliards de dollars de capitalisation boursière lors de la crise des subprimes en 2008 a considérablement fragilisé les économies occidentales, particulièrement américaine, et la guerre de prédation économique des pays arabes lors de la séquence dite du “printemps arabe”, trois ans plus tard, en 2011 — notamment les pays sans endettement, la Libye et la Syrie —, n’a pas compensé cette saignée financière.
L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm évalue le coût de l’armée américaine à plus de 800 milliards de dollars par an, représentant près de 40 % des dépenses militaires mondiales. Les forces spéciales des États-Unis sont déployées dans plus de pays que leurs ambassadeurs.
Depuis leur création en 1776, les États-Unis ont mené près de 400 interventions militaires, plus d’un quart d’entre elles ont eu lieu dans la période suivant la guerre froide. Un quart des 400 guerres américaines, soit 100 guerres, se sont déroulées au Moyen-Orient et en Afrique.
Cf. à ce propos, Introducing the Military Intervention Project: A New Dataset on US Military Interventions, 1776–2019. (Kushi, S., & Toft, M. D., 2022, Journal of Conflict Resolution).
Néanmoins, au plan militaire, malgré ce formidable déploiement, le prestige américain a été ainsi bafoué à Beyrouth avec le retrait précipité de la Force Multinationale Occidentale, en Mars 1984, contrainte au départ du Liban par un double attentat contre les Postes de commandement (PC) américains et français qui ont fait au total 299 morts ; En Somalie, où l’armée américaine a opéré un retrait précipité, en Octobre 1993, à la suite d’une bataille rangée avec les milices somaliennes qui a fait 17 morts dans les rangs américains. Enfin, en Irak où le président Barack Obama a ordonné le retrait de ses troupes, le 1er septembre 2010, sept ans après l’invasion de l’Irak, qui a coûté la vie à 4 400 soldats américains. Sans compter l’assassinat des pivots de l’influence occidentale en Asie, Anouar El Sadate, en 1981, en Égypte ; Bachir Gémayel, en 1982 et Rafic Hariri en 2005, au Liban ; enfin Benazir Bhutto, en 2007 au Pakistan.
Les « guerres sans fin » engagées par les États-Unis tant en Afghanistan qu’en Syrie, auparavant en Irak et en Libye, depuis le début du XXIe siècle, ont cannibalisé l’économie américaine. Ce fait a déblayé la voie à la montée en puissance de la Chine, désormais la première puissance économique mondiale, et parallèlement, à l’accession de la Russie au rang de première puissance militaire du fait de l’annexion de la Crimée et de la récupération de la base navale de Sébastopol, de même que le Dombass, en Europe, d’une part, et d’autre part, de son retour réussi au Moyen-Orient à la faveur de la guerre de Syrie, en 2015.
L’aménagement d’une base aérienne russe à Hmeymine, centre de la Syrie, a brisé ainsi le monopole aérien de fait exercé depuis la fin de la II Guerre mondiale par les Occidentaux et leur allié israélien, désormais pris en tenaille dans une alliance de revers par le Hezbollah libanais, au nord, et le Hamas Palestinien à Gaza, au sud.
Au delà de la stratégie planétaire, quelles pourraient être, au niveau de l’économie globale, la fracturation du champ économique et la fin de la globalisation ?
La primauté du Dollar en jeu
L’économie américaine représentait 50 % de l’économie mondiale à la fin de la IIe Guerre mondiale, (1939-1945). 70 ans après, elle ne représente plus que 20 % de l’économie mondiale.
Un chiffre tombant à 1/6 de l’économie mondiale, au déclenchement de la guerre d’Ukraine en Février 2022. Plus inquiétant, l’accroissement des règlements en monnaie locale (rouble, yen) des transactions internationales.
Les transactions pétrolières libellées en dollars s’élevait à 800 milliards de dollars par an avant la guerre d’Ukraine. Depuis lors, la Russie a accepté le règlement en rouble de ses fournitures et la Chine a créé la bourse de Shanghai pour le règlement en yen de ses achats de brut. L’Arabie saoudite vend à la Chine 1,8 millions de barils/jour et la Russie 1,6 millions de barils/jour. C’est dire l’importance du flux et des transactions soustraites corrélativement au dollar.
Même le G7 ne reflète plus la réalité de la hiérarchie des puissances économiques dans le monde. Le Groupe des sept (G7) est un groupe de discussion et de partenariat économique de 7 pays réputés à sa fondation, en 1975, pour être les plus grandes puissances avancées du monde, lesquelles détenaient à l’époque environ les 2/3 de la richesse nette mondiale. Une proportion réduite à 45 % en 2019. Le G7 regroupe l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni. Le groupe souffre toutefois de l’absence notable de deux puissances asiatiques : La Chine qui occupe le 2e rang, l’Inde qui occupe le 6e rang, alors que la France (7e puissance), l’Italie (8e) et le Canada (9e puissance) y figurent.
Un bémol toutefois pour ce qui concerne la France : En 6e position mondiale dans la comparaison des PIB en dollar nominal, la France glisse en 10e position en parité de pouvoir d’achat, largement devancée désormais par l’Inde, la Russie, le Brésil et l’Indonésie, trois actuels membres des BRICS et un candidat à l’adhésion.
Sur quels éléments vous fondez-vous pour acter une fracturation du champ économique mondial ?
De manière pédagogique, je vais procéder à une revue de détails du nouveau monde économique en gestation :
Primo : La Russie et la Chine, tous deux membres du BRICS, ont scellé un partenariat au sein d’un projet commun de « Grand Partenariat Euro-Asiatique Global », dans le cadre de l’Organisation de Coopération de Shanghai. La Biélorussie, le Kazakhstan, la Russie, l’Arménie ont fondé une Union Économique Eurasiatique, aménageant une zone libre échange avec l’Égypte, la Chine, l’Iran, la Serbie, le Vietnam et la Turquie. Pour mémoire, le Kazakhstan est la première économie d’Asie centrale avec d’immenses réserves d’hydrocarbures, au carrefour stratégique de la Russie et de la Chine avec près de 7 000 km de frontières communes. Dans la foulée de la 2e guerre d’Ossétie du sud, en 2008, la Biélorussie a adhéré à cette Union économique.
LE SPFS : Enfin, dernier et non le moindre des éléments, exclue du système SWIFT, le réseau de transferts d’informations financières le plus utilisé au monde, la Russie a conçu un système alternatif de messagerie sécurisée, le Système de transfert de messages financiers (SPFS) qui propose le même service que Swift mais n’est pour le moment utilisé que par 70 banques étrangères.
SWIFT est l’acronyme de “Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication”. Créée en 1973, cette société privée basée en Belgique a bâti un réseau titanesque de messagerie ultra-sécurisée dédiée aux opérations financières. Les échanges financiers sont certes perturbés par l’exclusion de la Russie du système SWIFT. Mais cette exclusion a favorisé l’émergence de systèmes concurrents, encore embryonnaires mais qui montent en puissance, russes (SPFS / Sistema peredachi finansovykh soobscheniy) ou chinois (CIPS) / Cross-Border Interbank Payment System). L’hégémonie financière de SWIFT est attaquée dans une rivalité qui va concentrer des tensions autour de leur vecteur de transit, les fibres optiques sur lesquelles la marine russe est bien équipée pour intervenir.
Le nouveau système monétaire mondial en voie de constitution dans les pays du BRICS et leurs alliés sera soutenu par une monnaie numérique et adossé à un panier de nouvelles monnaies étrangères et de ressources naturelles. Il libérera l’hémisphère sud de la dette occidentale et de la tutelle contraignante du Fonds Monétaire International (FMI), les trois initiales les plus haïs de la planète.
Deuxio : La Monnaie électronique RBM (renminbi) et la Bourse de Shanghai pour le paiement en yuan des transactions pétrolières. Dans un contexte de crise systémique d’endettement des économies occidentales, la Chine en phase de montée en puissance au rang de puissance planétaire a instauré le yuan comme monnaie de règlements des transactions pétrolières via la bourse de Shanghai. Une mesure doublée de l’entrée en fonction d’une monnaie électronique — le RMB (paiement par téléphone portable) —, un instrument de paiement destiné à contourner les sanctions américaines.
En superposition, une économie de troc s’est développée entre la Russie et ses voisins du Moyen-Orient (Iran, Turquie, Syrie, Liban). Dans ce contexte, la primauté du dollar comme monnaie de référence des transactions internationales pourrait être, à terme, remise en cause, d’autant plus vivement que la gestion de la pandémie du coronavirus par les États-Unis a révélé les failles du dispositif de la première puissance planétaire.
Le porte-avions chinois Fujian, du nom d’une province chinoise face à Taïwan, et le sous-marin russe Belgorod, du nom d’une ville russe face à l’Ukraine : des messages codés à destination de l’OTAN.
La guerre Russie-États-Unis par Ukraine interposé, ne favorise-t-elle pas indirectement la Chine, l’autre grand rival des États-Unis ?
Ne nous méprenons pas. Le porte-avions chinois Fujian et le sous-marin russe Belgorod mis en service lors de la première phase de la guerre d’Ukraine sont autant de messages codés à destination de l’OTAN.
Le Belgorod a été livré à la marine russe le 8 juillet 2022, dans le port de Severodvinsk. Avec ses 184 mètres, le Belgorod est présenté comme le plus long appareil au monde, devant les sous-marins balistiques et de missiles guidés de la classe Ohio de l’US Navy, qui arrivent à 171 mètres. Il transportera des torpilles de 6 à 8 torpilles Poséidon, les plus puissantes au monde. Avec une portée de 10 000 km, la Poséidon est surnommée la torpille de l’apocalypse ou du jugement dernier.
Le Belgorod tire son nom d’une ville russe située à 35 kilomètres de la frontière ukrainienne. Songez à la forte charge symbolique que représente le porte-avions Fujian. La Chine a baptisé du nom de Fujian, le nom de la province chinoise qui fait face à Taïwan, son troisième porte-avions. La mise à l’eau de ce troisième porte-avions chinois est intervenue en juin 2022, au 4e mois de la guerre d’Ukraine, sur fond de vives tensions sino-américaines autour de Taïwan.
Hostile au rapprochement entre l’île et les États-Unis, la marine chinoise a plusieurs fois fait passer ses porte-avions par le détroit de Taïwan. Avec un tel navire, elle envoie également un message de puissance aux États-Unis, aux autorités taïwanaises et aux riverains de la mer de Chine méridionale. Taïwan, île peuplée de 24 millions d’habitants, est revendiqué par la Chine qui la considère comme son territoire historique. Hostile au rapprochement des Taïwanais avec les États-Unis ces dernières années, la marine chinoise a plusieurs fois fait passer ses porte-avions par le détroit de Taïwan, qui sépare le continent chinois du territoire insulaire.
Ce nouveau navire devrait être perçu avec méfiance par les pays riverains (Japon, Philippines, Vietnam notamment), avec lesquels le géant asiatique a des différends territoriaux en mer de Chine orientale ou méridionale. Ce troisième porte-avions chinois est bien plus grand et dispose d’un système de catapultage, alors que les deux premiers porte-avions chinois n’avaient qu’un tremplin d’envol. Le catapultage permet aux avions d’emporter une plus grande réserve de carburant et d’armement. Le système de catapultage sera électromagnétique, une technique de pointe.
Selon Janes, l’agence de référence pour les informations militaires, les États-Unis sont de loin les premiers pour le nombre de porte-avions actuellement en service (11), devant la Chine (2), le Royaume-Uni (2), la Russie (1), la France (1), l’Italie (1), l’Inde (1) et la Thaïlande (1). Mais la Chine a engagé un programme intensif de réarmement naval devant produire en trois ans la totalité du tonnage de la Marine française. Une cadence destinée à lui permettre de faire jeu égal avec la flotte américaine, à court terme.
Circonstance aggravante : Premier créancier des États-Unis, la Chine, détient en effet des bons de trésor américain d’une valeur de 2 trillions de dollars (deux mille milliards de dollars) et perçoit des intérêts d’un montant de 100 milliards de dollars par an, majoritairement réinvestis dans des projets d’infrastructure en Afrique… Contrairement à la France où « les djembés et les mallettes » servent en priorité à assurer le train de vie de la classe politico-médiatique.
Et l’Europe dans tout cela ?
Déjà affaiblie par le Brexit et la pandémie de Covid, la guerre d’Ukraine a accentué la dépendance de l’UE à l’égard de l’OTAN.
Face à la Chine, l’Union Européenne, en réplique, a mis en route en 2021 sa passerelle économique connue sous le nom de « Global Gateway », y allouant la somme de 160 milliards d’euros en vue de contrecarrer l’influence de la Chine en Afrique, laquelle a supplanté depuis une décennie ses anciens colonisateurs européens, principalement les Français et les Britanniques. Surenchérissant, le G7, réuni en Allemagne en juin 2022, a décidé d’allouer 600 milliards de dollars de fonds privés et publics sur cinq ans pour financer des infrastructures dans les pays en développement et répondre aux projets portés par la Chine dans le cadre de la route de la soie.
Mais cela suffira-t-il pour endiguer le déferlement chinois ?
Emmanuel Todd : « Entre l’Occident et les Russes, le reste du monde risque de choisir les Russes ». Le Royaume-Uni, la France, Les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique et le Japon furent les puissances coloniales féroces de ces pays neutres dont l’Occident exige l’allégeance. Mais l’Inde veut-elle à nouveau se prosterner devant le Roi d’Angleterre ?
Le reste du monde ne voit pas en nous des démocraties libérales mais des oligarchies qui méprisent leurs pauvres, rappelle Emmanuel Todd. Il sent surtout un tempérament colonial résurgent. La cruelle vérité est que le reste du monde ne nous aime pas. S’il est sommé de choisir entre l’Occident et les Russes, il risque de choisir les Russes.
Si l’on me demandait quel concept caractérise le mieux l’Occident actuel, je répondrais sans hésiter : la « fausse conscience ». Nous ne savons plus ce que nous sommes, ce que sont les autres et ce qu’ils pensent de nous. Nous avons laissé détruire nos industries et nos classes ouvrières. Les inégalités s’envolent et notre niveau de vie baisse. Aux États-Unis, l’espérance de vie des pauvres diminue. La puissance du capital financier y a transformé le système politique en joujou des riches. Partout en Occident, la nouvelle stratification éducative a fabriqué des mondes séparés pour les éduqués supérieurs et les demi-citoyens de l’éducation secondaire. Si les transformations économiques et culturelles ont laissé subsister les institutions de la démocratie, elles en ont détruit les mœurs.
Malgré l’Ukraine, les Européens s’attendent à un net recul de l’influence des États-Unis. Une enquête approfondie du « German Marshall Fund », une institution américaine visant à promouvoir les liens entre les deux rives de l’Atlantique, auprès des opinions publiques de onze pays européens, des États-Unis, du Canada et de la Turquie, révèle que 37 % des personnes considèrent que les États-Unis demeureront « la puissance dominante » dans cinq ans. La Chine enregistre un mouvement inverse (25 % pensent qu’elle sera la puissance la plus influente, au lieu de 13 % aujourd’hui).
En France comme en Italie, l’opinion publique anticipe même que la Chine devancera les États-Unis. Cette enquête a été menée en juin et juillet 2022.
Illustration Russia’s Belgorod Submarine
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