La canicule qui a frappé l’Europe occidentale mi-juillet a causé la mort de plus de 500 personnes en Espagne et de nombreux records de température ont été battus en France, au Royaume-Uni et au Danemark.


 

Une des nombreuses conséquences dramatiques de températures trop fortes : six accidents du travail mortels survenus durant l’été sont soupçonnés d’avoir été favorisés par les canicules à répétition, après l’annonce de deux cas supplémentaires par Santé publique France.

L’agence a également donné une première estimation de l’excès de mortalité constaté en juillet en France : elle l’évalue à 20 % au-dessus de la normale. Mais ce chiffre ne contient pas seulement les décès liés à la vague de chaleur et peut inclure d’autres causes, comme la nouvelle vague de Covid-19.

Ses voisins ont aussi été durement touchés, avec plus de 500 personnes décédées à cause de la chaleur en Espagne.

La hausse du mercure inquiète les syndicats. Alors que l’Europe a déjà subi deux périodes de canicule cet été, la Confédération européenne des syndicats (CES) plaide, lundi 25 juillet, pour l’adoption d’une loi qui fixerait une température maximale au travail sur le continent.

« En France, un pays qui ne plafonne pas les températures au travail, 12 personnes sont mortes d’accidents du travail liés à la chaleur en 2020 », relève la CES dans un communiqué. En Espagne, trois personnes sont mortes d’un coup de chaleur, dont un homme qui distribuait des prospectus dans les boîtes aux lettres dans la région de Madrid, jeudi dernier.

« À travers l’Union européenne, 23 % des actifs sont exposés à des températures élevées durant au moins un quart » de leur temps de travail, un pourcentage qui grimpe à 36 % dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie et à 38 % dans la construction selon les chiffres de l’agence Eurofound. Pourtant, « seule une poignée de pays européens ont une législation destinée à protéger les travailleurs pendant les vagues de chaleur », avec de « grandes variations » d’un État à l’autre.

 

Des seuils qui varient selon les pays

 

Selon les syndicats affiliés à la CES, les actifs belges dont l’emploi est physiquement exigeant ne peuvent pas travailler quand la température excède 22 °C. La limite est fixée 5 degrés de plus en Hongrie pour le même type de travail, tandis que la Slovénie plafonne la température à 28 °C sur tous les lieux de travail. Or, d’après l’Organisation mondiale de la santé, la température de travail optimale se situe entre 16 et 24 °C.

« Les conditions météorologiques ne se soucient pas des frontières nationales. C’est pour cela que nous avons besoin d’une législation à l’échelle européenne sur les températures maximales au travail », poursuit le secrétaire général adjoint de la CES, Claes-Mikael Stahl dans le communiqué. La canicule qui a frappé l’Europe occidentale mi-juillet a causé la mort de plus de 500 personnes en Espagne et de nombreux records de température ont été battus en France, au Royaume-Uni et au Danemark.

 

Avec AFP