Le Musée Paul Valéry invite chaque jour un artiste à présenter une œuvre choisie dans les collections. Robert Combas a choisi Grande Icône en hommage aux journalistes assassinés de l’artiste Ladislas Kijno.
Dans le cadre Regards en Écho1, l’artiste Robert Combas présente ici Grande Icône en hommage aux journalistes assassinés, une œuvre de l’artiste Ladislas Kijno (1921-2012) qui résonne avec la crise démocratique que nous traversons.
Ladislas Kijno est né à Varsovie (Pologne) en 1921. Arrivé en France en 1925, il réalise ses premiers travaux artistiques au début des années 40 tout en menant parallèlement des études de philosophie à l’Université de Lille. Il fonde le groupe Cadran en 1950 avec Paul Gay et se consacrera exclusivement à la peinture à partir de 1954.
À travers son approche, Robert Combas rappelle que l’artiste figure parmi les précurseurs du street art. Le choix de Combas n’est pas étranger à l’univers personnel de Kijno et à son parcours ; le sétois entretien avec lui une forme de compagnonnage artistique. L’usage des signes et des courbes chez Kijno contribue à créer une mythologie moderne à l’instar d’un certain nombre d’artistes sétois.
« Avec le recul, je considère que je fais de la peinture abstraite », indiquait Combas dans un entretien à propos de son œuvre. Voilà un autre point de ralliement avec Kijno qui a sans cesse voulu rejeter le fossé creusé entre abstraction et figuration. Avec cette Grande Icône en hommage aux journalistes assassinés « il témoignait, souligne Robert Combas, c’était un artiste engagé. Cette œuvre exprime la souffrance de ses idées politiques, il parlait des journalistes dans un autre contexte qui aujourd’hui nous arrive. Espérons que cela va s’arrêter… ».
Jean-Marie Dinh