Belle action mercredi au Pont du Gard contre l’implantation d’Amazon dans le Gard et ailleurs, comme à À Saint-Clément-de-Rivière contre l’implantation du projet Oxylane, dans le cadre de l’appel national « contre la réintoxication du monde » le 17 juin visant les projets inutiles imposés, symboles d’un mortifère « monde d’avant ».
Une tribune a été lancée le 20 mai 2020 par des collectifs, des syndicats et des territoires en luttes pour agir contre la réintoxication du monde en occupant des terres dans les villes ou dans les zones-périurbaines ainsi qu’à la réquisition des lieux pour des centres de soins et de redistributions. C’est dans ce contexte que nous agissons !
Les activistes d’ANV-Cop21 Montpellier, d’ATTAC Alès, d’ATTAC Nîmes, d’Extinction Rébellion Montpellier et Extinction Rébellion Gard ont tout d’abord déployé deux banderoles sur les arches du Pont du Gard indiquant “Non à Amazon” et “ Ni ici, ni ailleurs”. 20 militants ont déployé les banderoles pour dénoncer le bétonnage de 14 ha de terres agricoles avec l’implantation d’un nouveau centre de tri du géant Amazon sur la commune de Fournès (Gard), à moins de 5 kilomètres du Pont du Gard.
Symbole du monde de l’hyperconsommation, d’une mondialisation expansive, de la destruction de l’économie locale et d’un effondrement social et écologique, Amazon poursuit son implantation en France. Dans un contexte d’urgence sociale et écologique, Amazon et son monde constituent une menace réelle. Il s’agit d’une verrue environnementale qui dévaloriserait le site du Pont du Gard classé au « Patrimoine mondial de l’Unesco » depuis 1985, 14 hectares bétonnés sur 51 prévus. De plus, il s’agit d’un désastre pour l’économie et l’emploi local. Face à la robotisation des emplois, le site serait réduit à 150 postes potentiels aggravant les conditions de travail pénible et la précarité.
Près de Montpellier à Saint-Clément-de-Rivière, cent cinquante personnes se sont retrouvées mercredi sur le site du domaine de Fontanelles. Là, où depuis cinq ans des militants environnementalistes résistent à l’implantation du projet Oxylane. Le groupe Decathlon qui possède deux déjà deux magasins à Montpellier projette de bâtir sur le domaine une surface de sept mille mètres carrés auxquels s’ajouteraient huit mille mètres carrés de la jardinerie Truffaut, des bureaux tertiaires, des parkings. Les anti-Oxylane ne désarment pas et poursuivent leur combat contre ce projet, typiquement inutile et représentatif du « monde d’avant ».
Une multitude d’organisations et d’élus se mobilisent contre la réintoxication du monde en proposant des alternatives viables pour construire un monde plus juste, social et écologiste, respectant les relations entre le milieu vivant et non-vivant. C’est à notre portée, le temps est venu d’agir.