L’extrême droite de Vox chasse sur les terres rurales et délaissées de l’Espagne. Le résultat de Vox, parti d’extrême droite surgi en 2013, est la grande inconnue des législatives espagnoles du 28 avril.
Depuis l’annonce de la tenue de législatives anticipées dimanche 28 avril, Santiago Abascal ; le président de Vox, ce parti d’extrême droite en train de bousculer la politique espagnole, enchaîne les meetings. Il vient chercher le vote des « courageux », face à ce qu’il nomme « la petite droite froussarde » – « la derechita cobarde » – du PP, auquel il a lui-même appartenu jusqu’en 2013.
Le chef de Vox, 43 ans, fait campagne dans les banlieues populaires des capitales régionales et, surtout, dans ces petites villes d’une Espagne oubliée, d’Oviedo à Cordoue. Il arpente les terres rurales d’ordinaire acquises aux vieux partis du PP et du PSOE, dans l’Aragon, la Castille ou l’Estrémadure. Sur la route, il envoie des vignettes à la gloire d’un monde rural viriliste ancré dans ses traditions, de la chasse à la tauromachie (…)
À défaut d’un programme articulé, Vox est identifié dans le débat public à une batterie de mesures radicales : la suppression du droit à l’avortement, de la loi contre les violences de genre et des « organismes féministes radicaux subventionnés par l’État » (Abascal qualifie de « féminazies » les centaines de milliers de femmes espagnoles qui se mobilisent depuis plus d’un an pour réclamer l’égalité).
Le parti plaide aussi pour l’interdiction des partis indépendantistes, une baisse drastique des impôts, la construction d’un mur, financé par Rabat, à Ceuta et Melilla – les enclaves espagnoles au Maroc –, la suppression de la loi sur la mémoire historique, l’arrêt des opérations visant à exhumer les restes de Franco du monastère Valle de los Caídos, la fermeture des mosquées « fondamentalistes » ou encore la mise en place d’une « agence pour aider les minorités chrétiennes menacées ».
Source Médiapart 25/04/2019
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