Tchernobyl, l’attristant 33e anniversaire de la catastrophe du 26 avril 1986 coïncide avec l’annonce du blocage de la construction du réacteur Astrid à Marcoule
En cet anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril, il faut rappeler que les habitants des zones contaminées de Biélorussie qui se dépeuplent et dont les enfants souffrent de pathologies liées à la contamination radioactive, restent condamnées à leur triste destin.
Dans ce pays, l’État se désintéresse du sort des habitants et applique le programme Ethos-Core, prescrit par les nucléocrates internationaux et français, cherchant à nier la dangerosité de la radioactivité. La reconnaître c’est condamner l’industrie atomique.
Le Japon n’est pas en reste. A l’approche des jeux olympiques, il cherche à effacer la catastrophe de Fukushima en essayant de faire revenir les habitants de cette province en zone contaminée en changeant les seuils et en les multipliant par 20. La dose annuelle admissible pour le public est passée de 1 millisievert à 20 millisieverts.
Ceux-ci ne sont pas dupes, et seuls 20 % d’entre eux, les plus âgés et les plus démunis, obtempèrent. Dès maintenant, ils assistent à l’apparition des premières conséquences de la contamination radioactive (thyroïde), les autres pathologies et les transmissions génétiques sont attendues plus tardivement.
Dans ce contexte, nous apprenons que l’État français renonce, au moins provisoirement, à autoriser la construction prévue à Marcoule du réacteur dit de « 4ème génération », Astrid. Le choix de cet abandon n’est pas le signe d’un début de renoncement au nucléaire mais le résultat d’un arbitrage de l’État ayant été obligé d’assurer le sauvetage d’EDF et d’Areva (devenue Orano) de la faillite, pour une somme de plus de 7 milliards.
Pour renouveler le parc vieillissant, le gouvernement mise actuellement sur la filière de l’EPR, dont le démarrage de celui de Flamanville est toujours repoussé et toujours plus cher (11 milliards d’€). La mise en route de ce réacteur dont la cuve du cœur est fragilisée par un défaut de fabrication, et dont de nombreux éléments ne respectent pas les normes, est très contestée.
Arriverons-nous à mettre un terme à cette folie qui nous menace au risque de devoir subir en France le même sort que ces populations sinistrées en Biélorussie et au Japon, alors que nos voisins abandonnent pour la plupart cette technologie lourde, onéreuse, et surtout si dangereuse ?
Cette folie qui nous coûte des milliards est responsable aussi de la destruction d’emplois dans les services publics (Enseignants, pompiers, infirmiers, accueils aux guichets des administrations…)
Le collectif CHANG
Collectif Halte Aux Nucléaires Gard