L’hôpital de Purpan invite les patients qui ne requièrent pas une prise en charge urgente par le SAMU à contacter les établissements privés de santé, leur médecin traitant ou la maison médicale de garde la plus proche, à partir de lundi 18 heures.
« En raison d’une grève massive coordonnée au sein des urgences, le CHU de Toulouse adapte l’activité des urgences et de ses services médicaux et chirurgicaux pour assurer sa mission de santé publique et la sécurité des patients », a communiqué l’hôpital.
Selon les syndicats hospitaliers, la direction du CHU a par ailleurs sollicité l’agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie pour la mise en place d’un plan blanc1. L’information a été confirmée par l’hôpital à Actu Toulouse, la direction expliquant que « des tensions fortes s’annoncent dans les effectifs soignants des urgences » et que « les six autres services d’urgences de l’agglomération ne sont pas en capacité de [lui] venir en aide durablement et d’absorber les urgences du CHU ».
Voir aussi : Urgences saturées, une politique de la santé intenable
Notes:
- La loi 2004-806 du 9 août 2004 impose aux établissements de santé l’obligation de disposer d’un plan blanc. Cet outil doit permettre de mobiliser immédiatement les moyens de toute nature dont il dispose en cas d’afflux massif de patients ou de victimes. Au-delà de l’obligation légale, l’élaboration d’un plan blanc constitue le moyen pour un établissement d’anticiper et de préparer sa réponse à des situations d’urgence sanitaire graves. Il est destiné à faire face à un évènement à conséquences sanitaires graves dépassant les capacités immédiates de réponse et à une situation exceptionnelle en maintenant une continuité des soins et en préservant la sécurité des patients et des personnels. Le plan blanc poursuit plusieurs objectifs : mobiliser l’établissement de santé pour répondre à la situation de crise, les professionnels de santé, les moyens matériels et logistiques de l’établissement et adapter l’activité médicale de l’établissement.