Le 23 mars 2021 seront jugés devant le Tribunal correctionnel de Toulouse 16 militants pour la cause des droits des personnes handicapées dont Odile Maurin présidente d’Handi-Social. Il leur est reproché d’avoir bloqué un TGV Toulouse-Paris et d’avoir pénétré sur les pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Pour dénoncer “cette audience de censure“, ils appellent à un rassemblement devant le Tribunal correctionnel de Toulouse, Esplanade des Français d’Afrique du Nord, mardi 23 mars à partir de 12h.
Pour avoir voulu protester « contre les violences institutionnelles et les atteintes aux droits fondamentaux dont sont victimes les personnes en situation de handicap« , 16 militants pour la cause des droits des personnes handicapées sont convoqués mardi 23 mars devant le Tribunal correctionnel de Toulouse. Ils sont poursuivis par la SNCF, Airbus, l’aéroport de Toulouse-Blagnac et Air France pour avoir pénétré sur les pistes de l’aéroport et bloqué un TGV en gare de Toulouse Matabiau. Ces derniers demandent des indemnités conséquentes, « représentant plusieurs années d’Allocations adultes handicapées » (AAH), s’ajoutant à l’amende administrative de 750€ chacun, déjà infligée par la Préfecture.
« Nos clients sont victimes d’une politique de ségrégation et de discriminations, telle que récemment qualifiée par l’ONU, qui vise à réduire dangereusement leurs droits », déclarent Me Arié Alimi, Christophe Lèguevaques et David Nabet-Martin, avocats aux barreaux de Paris et de Toulouse, « faut-il rappeler que leur mouvement de protestation n’est pas une partie de plaisir, mais qu’il est vital ? Qu’il est nécessaire pour dénoncer les reculs de l’accessibilité des logements entérinés par la loi ELAN, les constants reports des délais de mise en accessibilité des infrastructures de transport ou les humiliantes économies de bouts de chandelles décidées en matière d’allocations faisant accroître la précarité et la dépendance des personnes en situation de handicap. Ce procès sera l’occasion de dénoncer l’inadaptation de l’espace public et de l’organisation de la société aux personnes en situation de handicap ».
Pour les 16 militants, dont Odile Maurin, présidente d’Handi-Social, ce sont des « procédures baillon » destinées à empêcher leur liberté d’expression pour faire valoir leurs « légitimes revendications« . En revanche, cela leur permettra de rappeler que la France a déjà fait l’objet de nombreuses condamnations par des institutions internationales en raison de la politique régressive envers les personnes en situation de handicap.
Pour dénoncer « cette audience de censure« , ils appellent à un rassemblement devant le Tribunal correctionnel de Toulouse, Esplanade des Français d’Afrique du Nord, mardi 23 mars à partir de 12h. L’audience est fixée à 14h.
Pour plus d’infos et soutenir les militants : http://www.handi-social.fr et http://v2.handi-social.fr/
https://www.helloasso.com/associations/handi-social/collectes/soutien-aux-activistes-d-handi-social