La politologue était une figure de proue de l’opposition pacifique syrienne. Elle est décédée à 64 ans après une longue maladie. Auteure d’une thèse sur les réfugiés palestiniens, Basma Kodmani a collaboré à des projets humanitaires et politiques.
Bassma Kodmani s’est éteinte à Paris. La chercheuse franco-syrienne avait 64 ans. Cofondatrice du Conseil national syrien (CNS, en exil) peu après le soulèvement pacifique en Syrie en mars 2011, elle comptait parmi les figures les plus marquantes de l’opposition pacifique syrienne. Politologue, elle avait été chargée des relations extérieures et porte-parole du CNS, principal mouvement de l’opposition au régime du dictateur Bachar Al-Assad. Le soulèvement, pacifique initialement, avait ensuite dégénéré en conflit armé.
Basma Kodmani a fait l’objet d’une controverse dont la vivacité témoigne de l’animosité qu’a suscitée la porte-parole de l’opposition syrienne de l’extérieur, et de l’ampleur du déchirement de la classe politique et intellectuelle arabe à l’égard du drame syrien et des enjeux que sous-tend la conquête de Damas, tant au plan de la stratégie régionale qu’au niveau de l’imaginaire collectif arabe.
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