La France investit 2 fois moins dans son réseau ferroviaire que l’Allemagne et l’Italie, 6 fois moins que la Suisse, 5 fois moins que l’Autriche, 4 fois moins que le Danemark ou la Suède, 3 fois moins que les Pays-Bas.
Face à l’augmentation du prix de l’essence, Jean-Luc Gibelin et Renaud Lagrave, vice-présidents chargés des transports en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, demandent dans une tribune au Monde que l’État tienne ses engagements en faveur de SNCF Réseau pour l’entretien des lignes de chemin de fer et qu’il investisse.
« La responsabilité du réseau revient logiquement à l’État et à l’établissement public SNCF Réseau. Mais les collectivités locales et prioritairement les régions sont appelées de plus en plus régulièrement à la rescousse pour boucler les plans de financement alors que ce n’est pas leur compétence. Rappelons que les régions paient déjà chaque année des péages prévus pourtant à cet effet. Cela interroge sur la bonne gestion ou allocation des deniers publics. » (…)
« La notion de “desserte fine”, véritable aiguillage sémantique, est le sas imaginé par quelques technocrates pour renvoyer la balle aux régions et concerne des lignes du quotidien et structurantes. Il est parfois même dit que ce sont des “petites lignes”. La ligne Toulouse-Tarbes, par exemple, qui transporte 10 000 voyageurs par jour, ne transporterait-elle que des “petites gens” ? ».
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