La tempête Daniel a généré des pluies diluviennes et des vents violents entre Benghazi et Tobrouk. Dans l’est de la Libye, elle a laissé, entre le samedi 9 et le lundi 11 septembre, des dégâts humains et matériels incommensurables. À Derna, les conséquences de la catastrophe sont terrifiantes. Les pluies torrentielles accumulées dans la région montagneuse du Jabal Al Akhdar, qui surplombe la cité côtière, se sont écoulées le long du massif rompant deux barrages, submergés par les volumes de retenue trop importants. Elles ont tout ravagé sur leur passage.
Le ministre de l’intérieur, Essam Abu Zeriba, a annoncé sur la chaîne satellitaire Al-Arabiya que « plus de 5 000 personnes seraient portées disparues à Derna » et que de nombreuses victimes auraient été emportées vers la mer Méditerranée. Toutes ces estimations sont provisoires. Celles-ci ne prenant pas en compte les morts et les disparus dans les autres villes touchées par le déluge comme Al-Marj, El-Baïda ou encore Benghazi, la seconde ville du pays, indique une correspondante du Monde à Tunis. Les Nations unies en Libye ont annoncé suivre « de près la situation d’urgence provoquée par les conditions météorologiques extrêmes dans la région orientale du pays » et se sont dites prêtes « à fournir une aide humanitaire d’urgence pour compléter les efforts nationaux et locaux ». La France a elle aussi présenté ses condoléances par l’intermédiaire de son ambassade à Tripoli.
Des inondations dévastatrices font plus de 2.000 morts et des milliers de disparus en #Libye après des pluies torrentielles. La situation est catastrophique à Derna. Une partie de la ville a été rayée de la carte. (agence de presse libyenne) #Libya pic.twitter.com/Fy0hngRUuW
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) September 11, 2023