Les salariés du Groupe Kem One (pétrochimie) sont en grève illimitée depuis le 27 janvier, à l’appel de la CGT. Quatre des cinq sites du groupe sont à l’arrêt total dans le pays, dont celui de Lavéra Martigues.
« Ils sont plus déterminés que jamais, en grève reconductible, et les raisons de la colère sont multiples », souligne l’Union locale CGT de Martigues. Dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), les travailleurs revendiquent l’augmentation des salaires et des primes, ainsi que des embauches en CDI. « Ils rejoignent dans la lutte les salariés d’Air Liquide qui, après un combat difficile, ont gagné, ainsi que ceux de la Centrale EDF Ponteau Lavéra et tous les salariés mobilisés en convergence dans la rue le 27 janvier [une manifestation interprofessionnelle et intersyndicale s’est déroulée à Marseille, Ndlr] pour obtenir l’augmentation des salaires et des pensions pour le Public et le Privé », poursuit l’UL CGT. « Lors des négociations, avec un scénario de suspensions de séances multiples, la direction générale a tenu en haleine les travailleurs mobilisés sur leur site pour au final proposer une augmentation de 80 euros, alors qu’avec la CGT ils revendiquaient 150 euros sur leur salaire. En sachant que l’entreprise va garder dans ses caisses 5,8 M€ correspondants au surplus d’intéressement non versé au-delà des 20 % de la masse salariale et ses bénéfices records de 200.000.00 €… »
Selon la CGT, « face à l’ampleur du mouvement de grève qui a conduit à l’arrêt des installations, les patrons envisagent “l’arrêt froid” des installations et du chômage technique. L’objectif évident est d’intimider les travailleurs en lutte en engageant, sans le dire, le “lock out” des usines, sans se soucier du risque de dégradations conséquentes des outils de production ».
