Dans un communiqué commun, intitulé Les exilés sont des êtres humains à part entière, plusieurs associations de défense des droits humains, syndicats et organisations politiques de gauche 1affirment leur refus des expulsions qui se profilent pour des résident.es du foyer Adoma de Martigues :
« Au matin du mardi 15 Février 2022, l’OFII, agissant au nom de la Préfecture, a convoqué plusieurs résidents du foyer Adoma de Martigues pour leur signifier qu’ils n’avaient plus le droit de rester au foyer et qu’on leur proposait une aide au retour. En cas de refus, la Préfecture utilisera les forces de l’ordre pour les mettre dehors (…) La Préfecture ignore les situations individuelles de ces personnes et leurs procédures en cours ! Il faut rappeler que dès lors que leurs demandes d’asile ont été rejetées, la Préfecture estime que ces personnes n’ont plus aucun droit. Or, c’est faux puisque plusieurs d’entre elles ont des recours suspensifs de leur OQTF [Obligation de quitter le territoire français, Ndlr], d’autres ont une procédure de demande de carte de séjour pour des raisons médicales. De plus, parmi ces personnes il y a quatre femmes seules avec des enfants en bas âge, (l’une d’entre elles vient d’accoucher!!). »
Pour les organisations signataires, « la situation qui leur est faite est inacceptable et sous couvert de légalité, cela permet aux autorités préfectorales de fouler aux pieds les droits élémentaires de tout être humain ».
Elles en appellent donc aux autorités préfectorales afin qu’elles tiennent compte « de toutes les procédures que ces personnes ont entreprises pour régulariser leur situation » et demandent la suspension de « toute expulsion de ces personnes déjà lourdement éprouvées par les épreuves qu’elles ont subies.
Les organisations ci-dessous demandent aux élus et à la municipalité de Martigues, au cas où la Préfecture resterait sourde à toute considération humanitaire, de mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, un dispositif d’hébergement inconditionnel (…) conformément aux engagements pris en adhérant à l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants ».
Notes:
- Amnesty International groupe de Martigues, Association des Guinéens du Sud de la France, A.S.T.I., CCFD-Terre Solidaire, Collectif le Pont, Collectif Solidarité Palestine-Ouest Étang de Berre, EELV Pays de Martigues, France Insoumise Martigues, F.S.U. Martigues, Les Vélos de l’Étang, Ligue des Droits de l’Homme Istres, Ligue des Droits de l’Homme Martigues, Maison de l’Hospitalité, MJC Martigues, Mouvement de la Paix, Partage