Une parole rare. Le directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), Nicolas Lerner, alerte, dimanche 9 juillet, sur « la résurgence très préoccupante » des actions violentes de l’ultradroite depuis le printemps. « Une partie [de l’ultradroite] s’inscrit en rupture assumée avec le cadre démocratique », souligne le patron du renseignement intérieur français dans un entretien au journal Le Monde.
Nicolas Lerner s’inquiète de « la banalisation du recours à la violence et la tentation de vouloir imposer ses idées par la crainte ou l’intimidation » dans la mouvance de l’ultradroite, « forte d’environ 2 000 personnes ». Dix projets d’attentat terroriste de l’ultradroite ont été déjoués depuis 2017, rappelle-t-il. Celles-ci ont pu être « d’inspiration néonazie, accélérationniste1, raciste ou complotiste avec des cibles aussi variées que des citoyens de confession musulmane ou juive, des élus ou des francs-maçons ».