Dimanche 2 août un tribunal militaire israélien près de Jénine a accédé à une requête du service de sécurité intérieure israélien, le Shin Bet, pour prolonger de 15 jours la détention du défenseur palestinien des droits de l’homme, Mahmoud Nawajaa. Aucune inculpation ni preuve n’a été échangée avec Nawajaa ou son avocat, désigné par l’Association Addameer, association de défense des droits de l’homme et de soutien aux prisonniers.
Selon Addameer, le Shin Bet a déclaré au tribunal qu’ils « soupçonnaient » Nawajaa d’appartenir à un parti « proscrit » à qui il fournit des services, ce que celui-ci avait nié avec véhémence quand il a été interrogé par le juge militaire. Nawajaa a déclaré au juge (par vidéoconférence, étant donné les restrictions du Covid-19) qu’il est en bonne santé.
Selon ses collègues et amis, Nawajaa, a consacré sa vie à la lutte pacifique pour les droits des Palestiniens. Avant de rejoindre le mouvement BDS, il a été le directeur administratif, de 2010 à 2013, de l’Institut d’information et de politique sur le développement de la santé (HDIP) à Ramallah, une organisation à but non lucratif qui travaille dans les domaines de la planification de la politique de santé, de la défense, du plaidoyer pour les droits, de l’autonomisation des femmes et pour une plus grande démocratie, grâce à une société civile dynamique.
Des dizaines de soldats de l’occupation israélienne avaient pris d’assaut le domicile de Mahmoud Nawajaa le 30 juillet, ils lui ont bandé les yeux et lui ont passé les menottes, le tenant à l’écart de son épouse et de ses trois jeunes enfants. Depuis son arrestation, Nawajaa se voit refuser le droit de voir son avocat.