jeudi 17 juillet 2025
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Émeutes racistes en Espagne : l’extrême droite manipule de la haine

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Depuis le 11 juillet 2025, des émeutes anti-immigration secouent le sud de l’Espagne, alimentées par des discours racistes en ligne. Ces violences sont exacerbées par des partis d’extrême droite, qui utilisent la désinformation pour alimenter la haine et favoriser leurs ambitions politiques.


 

Les émeutes qui ont éclaté à Torre Pacheco (au sud est de l’Espagne) et se propagent dans le Sud de l’Espagne sont le résultat d’une campagne de désinformation lancée par des groupes d’extrême droite après l’agression d’un retraité espagnol. En diffusant de fausses informations sur l’origine de l’attaque, ces groupes ont exacerbé la peur des populations locales et incité à la violence. L’incident, qui aurait pu rester isolé, a rapidement été interprété comme une attaque systématique contre les retraités espagnols, déclenchant des appels à la « chasse » aux immigrés. Des groupes masqués, parfois armés de bâtons ou de machettes, ont arpenté la ville de Torre Pacheto pour déverser leur haine en prétendant « nettoyer l’Espagne ». Sur Telegram, un groupe d’extrême droite baptisé « Deport them now » (« Déportez-les maintenant ») a appelé à une « chasse » aux personnes d’origine nord-africaine du 15 au 17 juillet.

Des membres du parti Vox, d’extrême droite, ont joué un rôle clé dans cette escalade en relayant des messages faussement accusateurs et en amplifiant les tensions raciales à des fins politiques. Cette stratégie de manipulation n’est pas nouvelle. À travers l’Europe, l’extrême droite utilise régulièrement la désinformation pour polariser les sociétés et justifier des politiques de rejet des immigrés, comme le montrent les récentes propositions de « remigration » de Vox.

Les violences, principalement dirigées contre les quartiers et commerces fréquentés par des immigrés, ont été exacerbées par ces récits tendancieux. Le gouvernement espagnol peine à endiguer la situation, face à la montée de cette haine politique orchestrée en grande partie par des responsables extrémistes, qui continuent d’exploiter la peur pour renforcer leur pouvoir.