Est on vraiment déconfinés, si on ne peut pas manifester ? Pour un certain nombre de militants à travers le pays, il s’est agi de s’adapter, pour tenir dans un premier temps une promesse faite aux soignant, rappeler à tous les questions qu’ils soulevaient déjà depuis un an concernant l’hôpital public. Nombreux lits fermés, n’épargnant pas ceux de réanimation, services entiers fourgués au privé, salaires si bas qu’on ne le savait pas « avant »…
A Carpentras, les militants du Réseau Solidarité Luttes du Vaucluse* (RSL84) – réseau constitué pendant le confinement pour recenser les initiatives de solidarité, les partager, et bien sur engager des actions revendicatives – avaient décidé, avec le soutien de soignants membres des syndicats sud santé sociaux, de rappeler les revendications des soignants sur le rond point de l’amitié le 18 mai à 18h, et de rendre ainsi avec eux – tout en respectant les gestes barrières, les distances sociales, et le port du masque – visibles les problématiques de l’hôpital et de ses personnels. Une opération rondement menée avec 13 militants séparés en deux groupes de chaque côté du rond point, qui a permis aux automobilistes de manifester leur accord avec les revendications : « du fric pour l’hôpital public », « déconfinons nous du capitalisme », « police partout, masques nulle part », ou encore « le fric pour la santé et l’Éducation ». Une visite de la police en fin de rassemblement, a permis de constater respect des gestes barrières et des distances de sécurité…
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