« La droite nous a laissé des caisses vides » : c’est en substance ce qu’ a déclaré le maire de Marseille, Benoît Payan (PS) lors d’une conférence de presse consacrée à l’audit sur les finances de la ville réalisé par le cabinet Deloitte. Entouré de ses adjoint-e-s Olivia Fortin (action publique), Mathilde Chaboche (urbanisme), Joël Canicave (finances) et Jean-Marc Coppola (culture), Benoît Payan a détaillé ce mardi 2 février plusieurs éléments de la gestion de la municipalité conduite par Jean-Claude Gaudin (LR). Un héritage plutôt lourd dans la mesure où Marseille rembourse chaque année 46 millions d’euros d’intérêt de la dette, somme qui » correspond aux intérêts cumulés des six plus grandes villes françaises » a indiqué Benoît Payan.
« Corbillard limousine » à 117 000 euros, gouffre financier du Palais de la Glisse, 2,4 millions de travaux à perte pour le projet immobilier de la Corderie dans le 7ème arrondissement, 150 000 euros versés à la société Endemol pour la soirée Miss France, 180 000 euros pour la participation de la ville au salon de l’immobilier Mapic à Cannes durant huit ans, loyers versés pendant deux ans (1,16 millions d’euros) pour un étage inoccupé alors que les services avaient déménagé… la liste des « dépenses paillettes » établie par le nouveau maire est longue. Benoît Payan a fait part de la volonté de l’équipe municipale de « rompre avec le bling bling » et de conserver les priorités du Printemps marseillais : la rénovation des écoles, le logement, les transports, l’environnement. Avec une capacité d’investissement réduite, la tâche s’annonce délicate.