La soirée d’ouverture du festival Dernier Cri au Rockstore, tenue en cette nuit d’Halloween, a offert une expérience sonore envoûtante, réchauffant l’atmosphère glaçante de la saison. Les artistes LW2 et le collectif Maraboutage ont marqué le lancement d’une semaine riche en découvertes musicales.


 

L’artiste LW2, originaire du Congo et résidant à Montpellier, a débuté la soirée devant une foule baignée dans la lumière violette qui enveloppait la scène. À contre-jour, la silhouette de LW2 émergeait de l’obscurité, coiffée d’un ensemble métallique argenté descendant jusqu’au nez, le bras pulsant au rythme de sa musique. Sa fusion d’influences musicales oscillant entre l’électro, le rap, l’afro, le funk et la pop, a créé une ambiance sonore hypnotique ouverte sur le métissage musical qui fait partie intégrante du style électronique.

Lorsque LW2 s’est retirée de la scène avec un salut chaleureux, le collectif marseillais Maraboutage, composé de performers issus de diverses diasporas, a pris la relève, donnant vie sur scène à un mélange de chorégraphie et d’improvisation ; une esthétique éclectique avec des danseurs coiffés de bobs jaunes ou arborant leur tenue cerclée d’un ruban « police » comme s’ils étaient la scène de crime ou revêtus de tutus de danse classique. Le DJ a orchestré une énergie collective de sauts, de twerks, et de sourires contagieux partagés entre les artistes et le public, contribuant à l’effervescence festive de la soirée.

Cette soirée inaugurale a marqué le début du festival Dernier Cri, qui s’est déroulé du 31 octobre au 07 novembre à Montpellier. Le festival a réuni une diversité d’acteurs culturels liés aux musiques électroniques, offrant une semaine riche en soirées, performances, projections documentaires, conférences, tables rondes et rencontres. Cette huitième édition était une célébration vibrante des scènes musicales locales et régionales, tout en visant à favoriser la professionnalisation des artistes dans le domaine des musiques électroniques.

Sapho Dinh

Ambiance

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Titulaire d'un master en anthropologie, je me suis penchée sur les questions de migration et de transmission culturelle par le recueil de récits de vie. Mon travail a porté sur les identités vécues de femmes sibériennes. Afin d'ouvrir un dialogue avec les citoyen.ne.s, j'ai par la suite assuré la fonction de médiatrice auprès des publics dans le cadre d'un festival de danse contemporaine réunissant des artistes de différents pays d'Europe de l'Est. La pratique journalistique répond à mon désir de découverte, de partage, de réflexion commune pour rendre visible en usant de différents supports et modes de langage.