La Biennale des arts de la Scène en Méditerranée poursuit son chemin tout au long du mois de novembre avec notamment les pièces The Museum de Bashar Murkus et Eau de Cologne d’Argyro Chioti présentées au Théâtre des 13 vents. Samedi 20 novembre au Hangar Théâtre, La Baignoire propose une performance autour de la traduction.
The Museum. Deux hommes dans une cellule. Sept ans plus tôt, l’un deux est entré dans un musée et, parmi les œuvres d’art, a abattu un groupe d’enfants et leur enseignante. L’autre a reconstitué les faits, conduit l’affaire jusqu’à la mise en œuvre, imminente, de la sentence : l’exécution du meurtrier. Dehors, le temps a passé : les vieux quartiers, partagés dans l’enfance, sont entrés au musée, virtuellement reconstitués. Ici, le temps court : dernière semaine, dernière nuit, dernière heure. Dans le musée de Bashar Murkus, victimes et bourreaux se battent pour trouver leur place.
Eau de Cologne. Après Apologies 4 & 5, Argyro Chioti poursuit sa collaboration avec Efthimis Philippou, le scénariste kafkaïen des films de Yorgos Lanthimos (The Lobster). Ici, cinq femmes, adeptes et officiantes d’une grave divinité (le Saint Nez), proposent leurs services pour communiquer avec vos défunts : dictez distinctement votre lettre dans ce masque, les mots en seront transformés en dessins par cette énorme machine à manivelle, et ces dessins en une eau de Cologne unique dont les parfums atteindront à coup sûr l’au-delà. Entre un homme, avec une lettre pour sa mère.
L’élan de l’autre
Performance autour de la traduction, proposée par La Baignoire
Du 18 au 20 novembre, La Baignoire, lieu des écritures contemporaines, s’associe à la biennale. « Notre proposition s’appelle L’élan de l’autre et non pas L’élan vers l’autre. L’acte de traduction cherchant à capter et accueillir le souffle et l’énergie (poétique) d’une autrice ou d’un auteur étranger, cet accueil de la langue de l’autre déplace la nôtre. Et c’est heureux : faite de croisements et de contiguïté avec d’autres, toute langue est enrichie de vitalités allogènes. Après une présentation des deux auteurs et de leurs traductrices, et de la lecture de quelques extraits de leur œuvre, nous passerons à la partie plus performative et expérimentale du projet. Dans un espace vide avec des points de rencontres entre lesquels le public pourra librement circuler, nous ferons entendre les deux textes commandés ; non seulement dans l’issue de la performance, nous nous retrouverons pour un échange mené par Florence March, elle aussi traductrice.
Coordination et mise en espace : Béla Czuppon, Avec Mathieu Gabard, David Léon, Florence March, Reyhan Özdilek, Karine Samardžija, Tomislav Zajec. À découvrir le 20 novembre, à 20h, au Hangar Théâtre.