Le collectif « Danger Loi Sécurité Globale Montpellier » appelle à manifester samedi 17 avril au départ de la place Carnot à 11 heures. La loi sécurité globale a été définitivement adoptée par l’Assemblée nationale jeudi 15 avril.
Le lieu de départ a été modifié suite à un arrêté préfectoral, interdisant au cortège d’approcher l’Hôtel de police, alors que les manifestations précédentes se sont toujours déroulées dans le calme. « Faut-il y voir une tentative de dérouter ou décourager les personnes souhaitant manifester ? » s’interroge le collectif.
Dans le cadre du texte adopté jeudi, l’article 24, criminalisant la diffusion d’images qui permettraient l’identification de policiers et gendarmes dans la cadre de leurs opérations, a été réécrit sans être modifié sur le fond. Cet article dont on a beaucoup parlé est l’arbre qui cache la forêt. Le texte adopté valide par ailleurs l’usage des drones dans un champ extrêmement large de situations. Les caméras-piéton et l’usage de la vidéosurveillance sont étendus, sans que des garanties aient été apportées en matière d’utilisation de dispositifs de reconnaissance faciale à partir des images captées. Enfin, les pouvoirs et attributions des polices municipales et des sociétés privées de surveillance sont élargis, pendant que les policiers pourront conserver leur arme de services en dehors de leurs heures de travail.
« Si la loi n’est pas censurée par le Conseil constitutionnel le 1er juillet nous serons tous surveillés : drones, reconnaissance faciale, caméras reliés au commissariat…, explique le collectif Stop sécurité globale Montpellier qui se prépare à un acte citoyen inédit dans le respect de l’Etat de droit .