Par arrêté du 4 novembre 2019, l’agrément national des associations et unions d’associations représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique, est renouvelé pour cinq ans à compter du 6 décembre 2019, pour l’association française des malades de la thyroïde (AFMT).
L’AFMT a fêté ses 20 ans d’existence en septembre dernier. Ses membres font le point sur l’évolution du dossier du Levothyrox pour l’année écoulée. « Nous avions les premiers dénoncé, l’étude de bio-équivalence moyenne menée en 2013/2014. Elle ne prenait pas en compte la très importante variabilité inter-individuelle des résultats entre les sujets. Elle est désormais contestée dans son principe même, et donc dans sa validité. Or il s’agissait de la seule étude clinique menée en vue de l’Autorisation de mise sur le Marché (AMM) de la norme NF et de sa mise sur le marché ».
Et d’ajouter : « Avec ces nouvelles données, c’est toute la justification pseudo-scientifique de cette substitution de masse, imposée en 2017 à 3 millions de patients-cobayes sans aucune étude clinique préalable sur des sujets malades et pendant une durée suffisante, qui s’effondre. C’est la confirmation de l’impossibilité de l’attribuer, sans la moindre preuve, à un prétendu effet nocebo. Les symptômes, bien réels et souvent graves sont présentés par des dizaines de milliers de patient(e)s. Et cela rappelle l’absolue nécessité de prendre en compte, la parole des malades et les symptômes qu’ils présentent, surtout lorsque les faits observés ne correspondent pas aux effets attendus ».
A ce jour, les autorités sanitaires – Ministère et Agence Nationale Sécurité du Médicament, ANSM – n’ont pas effectué, selon l’AFMT « la moindre étude scientifique pour rechercher les causes objectives de cette crise sanitaire de masse ». Malgré ce climat d’opposition, l’AFMT poursuit son travail de fourmi et entend faire élucider le dossier par des équipes scientifiques de haut niveau qui ont engagé des recherches approfondies.
Un combat salué à l’heure où plus de 750 000 patients ont déjà abandonné la nouvelle formule de Levothyrox. Si les travaux progressent notablement, comme pour toute étude scientifique, les résultats exigent d’être validés par une publication dans une revue à comité de lecture, avant d’être rendus publics. A suivre donc.
Sources : AFMT http://www.asso-malades-thyroide.fr/wordpress/index.php/category/accueil/
