D’abord un premier cortège impromptu, lancé notamment par le syndicat Force Ouvrière et plusieurs Gilets Jaunes à Aix-en-Provence. Dynamique, la manifestation s’est épaissie jusqu’à la Rotonde, aux alentours de l’avenue des Belges d’où était prévu un départ vers Marseille.
Là, plusieurs rassemblements aux quatre coins de la Cité phocéenne ont convergé au vieux-port ce 5 décembre dès 10h30.
A coup de fumigènes, pancartes, klaxons, sifflets et slogans, gilets jaunes, citoyens lambdas, sans emplois, salariés des services publics comme du privé, syndicats et même certains partis politiques comme la France Insoumise, le PCF, plusieurs écologistes, socialistes, « poutouistes » (etc.) n’ont pas manqué de s’unir pour exprimer leur révolte et leur refus catégorique des réformes Macron.
Exigeant la démission du président ou encore du côté des jeunes, lui rappelant sa politique impopulaire: « Cent pas en arrière sans pas en avant », ce 5 décembre ne serait que « le point de départ d’une panne bien plus généralisée » déclare un manifestant Gilet Jaune, déterminé. Il ajoute : « On en a assez! »
Basta! C’est ce que disent également les taxis de Provence qui ont organisé une opération escargot sur les routes d’Aix à Marseille. Si la réforme retraite fait se mobiliser autant de monde à Marseille comme partout dans le pays, elle s’inscrit de plus à la suite d’un ensemble de mesures et lois impopulaires comme celle de Pôle emploi, des recours aux prud’hommes ou encore de la casse des acquis sociaux.
Cette très grande marée populaire à Marseille est inédite depuis 1995 de l’avis de tou.te.s comme de celui de Jean-Luc Mellenchon qui l’a déclaré avant de manifester.
H.B.