Interrogée dimanche sur RTL, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a réitéré son appel aux employeurs dont l’activité est réduite ou arrêtée des suites de l’épidémie de coronavirus pour qu’ils passent par la case chômage partiel – « activité partielle », selon le terme légal – plutôt que de licencier leurs salariés. L’appel a été entendu en masse, mais il s’accompagne tout de même d’une hausse des inscriptions à Pôle emploi.
Vendredi soir, dernier chiffre connu, 220.000 entreprises ont fait une demande d’activité partielle concernant 2,2 millions de salariés. La hausse ne se dément pas (+65.000 et +600.000 respectivement en 24 heures). En parallèle, le nombre d’inscriptions à Pôle emploi a grimpé de 20.000 durant la troisième semaine de mars par rapport à la même période de 2019.
Faute de connaître les motifs de ces 20.000 inscriptions (licenciements, fin de CDD courts, de missions d’intérim…) et, surtout, faute de recul, il est trop tôt pour savoir si la digue de l’activité partielle tiendra comme l’espère la ministre du Travail. Tout dépendra de la durée de la crise. L’évolution du chômage dépendra aussi de la reprise des embauches. A ce stade, elles ont chuté de 70 %, selon Muriel Pénicaud.