À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Région et le Département du Gard dévoilent une étude inédite sur les causes anciennes des violences faites aux femmes.
En France, la lutte contre les violences faites aux femmes reste un combat urgent et tragiquement indispensable — bien au-delà des symboliques de la Journée du 25 novembre, ou du 8 mars. Ces violences sont un véritable fléau : on dénombre plus de 270 000 victimes de violences conjugales enregistrées par la police et la gendarmerie en 2023. Chaque année, une centaine de féminicides conjugaux sont recensés, avec 96 femmes tuées par leur (ex-)partenaire en 2023. En 2024, 122 600 victimes de crimes et de délits à caractère sexuel ont été recensées. Parmi elles, 85 % de ces victimes étaient des femmes, qu’elles aient été victimes dans la sphère familiale ou en dehors, majeures ou mineures.
Ces chiffres montrent que la mobilisation ne peut pas se réduire à une journée commémorative : elle doit être permanente, structurée et soutenue. Dans ce contexte, la Région Occitanie joue un rôle essentiel : tout au long de l’année, elle sensibilise aux enjeux d’égalité et finance des recherches approfondies — comme l’étude inédite du Dr Pierre Costa et du paléoanthropologue Pascal Picq — pour comprendre les racines anciennes de ce fléau et mieux le combattre.
Le Conseil départemental du Gard agit également au quotidien pour l’égalité femmes-hommes et la lutte contre les violences faites aux femmes. Accompagné par de nombreux partenaires institutionnels et associatifs sur le territoire, il a mis en place un réseau départemental (Réseau « Ensemble pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes ») et a installé un observatoire des violences faites aux femmes en collaboration avec les services de l’État, de la Justice et des structures associatives. Dans le cadre de ce travail collaboratif, un site internet a été créé afin d’informer, d’orienter et de soutenir les victimes de violence.
À l’occasion de la journée du 25 novembre, la Région Occitanie réaffirme sa mobilisation dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes et souhaite mettre en lumière une recherche inédite qui vise à mieux comprendre les dynamiques profondes de ce fléau. En 2022, elle a ainsi financé une étude consacrée aux causes anciennes de ces violences (en partenariat avec le département du Gard), menée par l’Association Gardoise sur les Causes des Violences Masculines liées au Sexe, présidée par le Dr Pierre Costa, ancien chef du service urologie – andrologie du CHU de Nîmes, et par le paléoanthropologue Pascal Picq. Après plusieurs années de recherche, cette démarche livre aujourd’hui des éclairages solides sur les origines des coercitions et des violences envers les femmes.
Les premiers enseignements montrent que ces violences s’enracinent il y a environ 10 000 ans, lors du passage aux sociétés agricoles, période durant laquelle les femmes sont progressivement devenues un enjeu de contrôle et de reproduction. Le caractère inédit de cette recherche tient à son ambition de remonter aux origines préhistoriques pour mettre en exergue les mécanismes les plus anciens de ce phénomène. Une seconde phase viendra prochainement en analyser l’évolution jusqu’à l’époque contemporaine. « Il faut dépasser les explications simplistes et mobiliser toutes les connaissances disponibles pour identifier non pas une cause unique, mais l’ensemble des facteurs historiques, sociaux et culturels qui alimentent les violences faites aux femmes », précise Pascal Picq. Avec ce travail, la Région Occitanie souhaite approfondir sa connaissance du sujet afin d’enrichir ses politiques publiques et renforcer les actions qu’elle a déjà engagées. L’objectif : mieux prévenir, protéger et agir sur l’ensemble du territoire.
« Malgré l’engagement constant de la Région et de nos partenaires, les violences sexistes et sexuelles continuent d’augmenter. Face à cette réalité, nous devons avoir l’humilité de chercher à mieux comprendre leurs racines pour mieux les combattre. L’étude du Dr Pierre Costa et de Pascal Picq apporte un éclairage essentiel sur l’histoire longue du patriarcat et des mécanismes qui perpétuent ces violences. Soutenir cette recherche, c’est se donner les moyens d’agir plus efficacement et d’adapter nos politiques publiques. La présidente Carole Delga et notre majorité en sont convaincues : pour faire reculer les violences, il faut à la fois agir, prévenir et comprendre », déclare Pierre Lacaze, vice-président de la Région Occitanie délégué aux Solidarités, Égalités, Services publics, à la Vie associative et au Logement social.
Face à un fléau qui continue de frapper des milliers de femmes chaque année, la mobilisation ne peut être ni ponctuelle ni symbolique : elle doit être constante, collective et profondément ancrée dans nos politiques publiques. En soutenant la recherche, en renforçant la sensibilisation et en agissant au plus près des territoires, la Région Occitanie comme le département du Gard démontrent qu’il est possible d’allier compréhension des causes anciennes et actions concrètes sur le terrain. Cette démarche, qui refuse la fatalité, rappelle que lutter contre les violences faites aux femmes est un engagement continu, qui nous concerne toutes et tous.







