UNE MISSION POUR GAZA


Le 30 Septembre 2023 quatre personnes ont pris l’avion à Marignane pour Le Caire, le 1er Octobre 2023 trois personnes l’ont pris à Paris pour la même destination. Ces 7 personnes, des solidaires, un député La France Insoumise et son assistante parlementaire, vont ouvrir une fenêtre sur Gaza, permettant d’en débattre au Parlement et de témoigner une solidarité active auprès des Gazaoui·e·s.


 

05 Octobre 2023

[ndlr] La mission pour Gaza est bloquée en Égypte.
Hier soir (04/10/23), nous avons reçu ce communiqué de l’équipe pour date du 5 octobre.

 

COMMUNIQUÉ

Mission pour Gaza, le blocus ne nous fera pas reculer !

La Palestine est sous occupation israélienne, en violation frontale du droit international. Gaza est un morceau de la Palestine sur lequel l’occupant israélien impose un blocus hermétique depuis plus de 16 ans.

Gaza est une prison à ciel fermé. Plus de deux millions de personnes sont enfermées par terre, par mer et par air. Régulièrement, l’occupant israélien bombarde et tue, frappant en priorité les infrastructures. On manque de tout à Gaza : d’eau, d’électricité, de médicaments, de matériaux de construction ….

Depuis les bombardements israéliens de 2014 qui ont fait plus de 2400 morts, les autorités égyptiennes ont signé avec l’Union Européenne un accord stipulant que tout citoyen européen voulant entrer à Gaza par l’Égypte doit faire transmettre sa demande par les autorités de son pays.

Cet accord entre l’Union Européenne et l’Égypte, entrave de fait, pour les solidaires européens, la seule frontière palestinienne non contrôlée par l’occupant.

Depuis 2014, aucun solidaire européen n’a pu entrer à Gaza par l’Égypte. Et par Israël, seules de rares ONG arrivent à faire passer leurs membres. Le blocus est quasi hermétique.

Pour les solidaires européens, il n’existait donc aucun protocole permettant d’entrer à Gaza.

En France, à l’initiative de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) et en liaison avec plusieurs associations de la société civile de Gaza, un projet est né au printemps 2023 : faire entrer à Gaza une délégation française comprenant des élus, par l’Égypte. Grâce à la réactivité du Consulat de France de Jérusalem, du Consulat et de l’Ambassade de France au Caire, puis enfin la réponse du quai d’Orsay, un protocole est en train de naître. Le 28 septembre, enfin, les autorités françaises ont accepté de transmettre notre demande d’entrée à Gaza à leurs homologues égyptiens.

Le 30 septembre, 7 solidaires dont le député Thomas Portes, son attachée parlementaire et 4 personnes ayant déjà séjourné à Gaza, sont arrivés au Caire.

Le but de cette mission est simple :

– Exprimer notre solidarité avec un peuple enfermé.

– Exiger la fin du blocus de Gaza.

– Mettre en lumière la société civile de Gaza  et sa résistance : les associations de femmes, de paysans, de pêcheurs, les réfugiés, les associations défendant les droits de l’homme et les prisonniers, le personnel médical, les sportifs, les artistes …

– Témoigner à notre retour et amplifier la solidarité.

L’établissement du protocole d’entrée a été long. Le Nord-Sinaï est totalement contrôlé par l’armée égyptienne, ce qui implique l’intervention de plusieurs services de sécurité. Nous sommes aujourd’hui en incapacité d’entrer à Gaza à la date prévue (du 2 au 8 octobre).

Face à l’urgence de la situation, nous attendons une réponse qui nous permettrait d’entrer le plus rapidement possible à Gaza.

Que vive la solidarité internationale !

 

Les 7 membres de la mission :
Aziza, Brigitte, Pierre, Ratiba, Régine, Sarah et Thomas

Le Caire, le 5 octobre 2023

 


 

Brigitte Challende
Brigitte Challande est au départ infirmière de secteur psychiatrique, puis psychologue clinicienne et enfin administratrice culturelle, mais surtout activiste ; tout un parcours professionnel où elle n’a cessé de s’insérer dans les fissures et les failles de l’institution pour la malmener et tenter de la transformer. Longtemps à l’hôpital de la Colombière où elle a créé l’association «  Les Murs d’ Aurelle» lieu de pratiques artistiques où plus de 200 artistes sont intervenus pendant plus de 20 ans. Puis dans des missions politiques en Cisjordanie et à Gaza en Palestine. Parallèlement elle a mis en acte sa réflexion dans des pratiques et l’écriture d’ouvrages collectifs. Plusieurs Actes de colloque questionnant l’art et la folie ( Art à bord / Personne Autre/ Autre Abord / Personne d’Art et les Rencontres de l’Expérience Sensible aux éditions du Champ Social) «  Gens de Gaza » aux éditions Riveneuve. Sa rencontre avec la presse indépendante lui a permis d’écrire pour le Poing et maintenant pour Altermidi.