La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) annonce s’être dotée en début d’année d’un service spécialement dédié à l’intelligence artificielle.

 

Alors que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) annonce avoir reçu plus de 12 000 plaintes dans son rapport d’activité 2022, révélé mardi 22 mai sur les antennes de Radio France, elle se projette également sur les enjeux de 2023 et annonce s’être dotée en début d’année d’un service spécialement dédié à l’intelligence artificielle.

En pleine explosion des intelligences artificielles génératives de textes ou d’images, tels que ChatGPT ou Midjourney, la Cnil veut contrôler ces nouveaux outils, veiller à la protection des données et accompagner les usages des Français. À terme, les cinq agents du service de l’intelligence artificielle de la Cnil seront notamment chargés de veiller à la protection des données transmises par les utilisateurs de ces outils, mais également à la protection des données publiquement accessibles sur Internet et moissonnées par ces outils pour générer de l’information.

Parallèlement à ces outils génératifs en ligne, la Cnil appelle une nouvelle fois à « une réflexion d’ensemble sur le juste usage de ces outils dans l’espace public », alors que des caméras « augmentées » seront expérimentées dans le cadre de la surveillance des Jeux olympiques de Paris 2024. « Le déploiement de ces dispositifs constitue un tournant qui va contribuer à définir le rôle général qui sera attribué à ces technologies, et plus généralement à l’intelligence artificielle. »

Si la création du service spécialement dédié à l’intelligence artificielle est une bonne nouvelle, il est à craindre que l’équipe de cinq personnes soit très vite débordée.