Les Françaises et les Français ont boudé les urnes ce dimanche pour le second tour des élections législatives. L’abstention devrait atteindre entre 53,5 % et 54 % au second tour des élections législatives, selon les estimations de cinq instituts de sondage. Au premier tour, elle était à 52,49 %.
Emmanuel Macron a essuyé dimanche un revers aux lourdes conséquences politiques, son camp échouant loin de la majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue du second tour des élections législatives, marqué par le pari réussi de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) et une percée sans précédent du Rassemblement national.
Avec 131 sièges de députés, l’union de la gauche emmenée par Jean-Luc Mélenchon devient la première force d’opposition à l’Assemblée nationale et inflige à Emmanuel Macron une défaite en le privant de la majorité absolue. Elle rate cependant son pari de le contraindre à une cohabitation.
En jouant les apprentis sorciers de la triangulation, le président de la République a permis au RN d’entrer en force à l’Assemblée nationale. Avec un groupe de 89 députés, l’extrême droite fait une progression fracassante à l’Assemblée nationale. Elle aura pour la première fois les coudées franches pour imposer ses thèmes dans l’hémicycle.
La coalition des partis qui soutiennent Emmanuel Macron, Ensemble, a remporté 245 sièges à l’Assemblée nationale lors du second tour des élections législatives, dimanche 19 juin. Un score bien inférieur aux 289 députés nécessaires pour atteindre la majorité absolue ; et en chute libre par rapport à 2017.
Les 577 députés nouvellement élus ou réélus sont attendus lundi 20 juin à l’Assemblée nationale. Comme au premier tour, le journal Le Monde a réétiqueté les données du ministère de l’intérieur permettant une vision plus précise du rapport de force à l’Assemblée nationale selon le décompte suivant.
142 Nupes – 13 Divers gauche – 245 LREM et alliés – 9 Divers droite – 64 Républicains divers droite – 89 Rassemblement national – 14 autres.
Les défaites des chefs de file macronistes à l’Assemblée se sont multipliées : le président Richard Ferrand, battu dans son fief du Finistère. Le patron des députés LREM, Christophe Castaner, est sorti dans les Alpes-de-Haute-Provence. Trois ministres, Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Benin (Mer) ont également mordu la poussière et devront quitter les rangs de l’exécutif.