Du 17 au 19 mai, une simulation d’une catastrophe se déroulera autour du golfe de Fos. Martigues sera l’épicentre d’une organisation d’envergure européenne qui va mobiliser 1000 personnes, des dizaines d’engins et des moyens aériens, ainsi que l’installation d’un hôpital de campagne et le centre de gestion de crise. Un nouveau système d’alerte aux populations sera également testé.


 

Piloté par le ministère français de l’Intérieur, c’est un dispositif particulièrement important dont le propos est de prévenir les risques majeurs et d’apporter une réponse nationale face aux catastrophes. Ces dernières sont de plus en plus fréquentes, plus violentes et impliquent la mobilisation de secours et de moyens très conséquents, parfois supérieurs à la capacité d’un pays. D’où l’intérêt d’une coopération européenne qui s’inscrit dans le cadre du Mécanisme de protection civile de l’Union, prévoyant une réserve de ressources engagés par les États européens pour faire face aux catastrophes à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE.

Avec la France, quatre autres pays seront présents et participeront aux manœuvres : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique et l’Espagne. Appelé « Full Scale Exercise« , le scénario Domino prévoit un grave évènement climatique qui va entrainer une cascade d’évènements et de réactions en chaîne — d’où le nom domino. Et si le golfe de Fos a été retenu, c’est que l’exercice portera essentiellement sur des risques chimiques et industriels, avec survenue d’une pollution marine pouvant impacter des populations. Deux écoles, directement concernées par des sites Seveso, sont intégrées dans l’exercice.

C’est d’ailleurs l’enjeu du tout nouveau dispositif qui sera testé en temps réel auprès des habitants : FR-Alert. Ce système d’alerte par diffusion de SMS doit prévenir les personnes de leur présence dans une zone de danger par une sonnerie spécifique et un message précisant l’attitude à adopter pour se protéger, même si le téléphone portable est en mode silencieux.

Domino est le fruit d’un an et demi de préparatifs. Il durera 48 heures, et s’appuie sur les retours d’expérience de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen. Il présente de multiples enjeux, notamment :

  • L’activation de mécanisme de protection civile de l’Union européenne et l’accueil de modules européens par la France
  • L’interopérabilité
  • Des échanges d’information en contexte opérationnel de crise.

                                                                                                                                 N.P.

 

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Reprend des études à chaque licenciement économique, ce qui lui a permis d'obtenir une Licence en Histoire de l'art et archéologie, puis un Master en administration de projets et équipements culturels. Passionnée par l'art roman et les beautés de l'Italie, elle garde aussi une tendresse particulière pour ses racines languedociennes.