Catherine Meyer est née en 1946 et a eu une vie professionnelle très riche : éducatrice, commerçante ambulante sur les marchés, brocanteuse, puis infirmière libérale, elle prend sa retraite il y a dix ans et se lance dans la peinture.


 

En fait, elle avait toujours dessiné, peint, mais sans jamais vraiment apprendre. Là, c’est l’occasion. alors, elle suit des cours. Ceux du fameux artiste Pike (Patrick Adriaens), à Gap, puis d’autres formations avec d’autres personnes dans des styles différents. Tout commence par une petite exposition, en 2016, avec une amie artiste, à la salle de l’Hôtel de ville de Gap. Et puis, après ce premier essai concluant, tout continue.

 

Catherine Meyer, quel est votre parcours artistique ?

« J’ai beaucoup travaillé l’aquarelle, puis le dessin au crayon, car j’aime beaucoup le noir et blanc, puis des techniques mixtes. J’ai fait aussi un peu d’huile, mais pas en épaisseur. Je peins beaucoup de nature, des paysages, des animaux, des insectes, des oiseaux. J’ai fait aussi quelques portraits, dont un de Jacques Higelin, quand il était en couverture sur Télérama. Il était à une manifestation et il avait certainement été brutalisé par la police. Il était très en colère, ça se voyait sur son visage et il avait une blessure sur son front, que j’ai bien identifiée en réalisant son portrait.

 

C’est votre première grande exposition ?

Œuvre de Catherine Meyer

J’ai mis du temps à me décider à exposer. C’est arrivé d’un coup, j’ai eu envie de confronter mon travail à des regards extérieurs. J’aurais pu commencer plus tôt, c’est vrai, mais quand j’étais jeune, s’inscrire à l’école des beaux-arts était très mal vu et c’est ainsi que le temps a passé. Il faut savoir que beaucoup de peintres n’exposent pas, par timidité, peut-être, mais aussi parce qu’une exposition, c’est un fort investissement physique (c’est épuisant) et financier (il y a des frais et c’est dur de vendre quand on n’est pas connu). Avec ma fille, on a distribué des affiches un peu partout mais aussi dans des galeries. J’ai alors osé montrer (je doute toujours un peu de moi) des photos de mes peintures aux galeristes, qui ont bien réagi. En fait, je ne me ressent pour l’instant dans aucun style particulier, je reste très classique, ce sont des créations vraiment personnelles. Je pense être maintenant à une charnière, comme me le disait mon professeur d’aquarelle, Nicolas Doucedame, la première exposition est importante dans la vie artistique d’une plasticienne.

 

Quelle sont vos techniques ?

Pour tout vous dire, je fais souvent du dessin dans la nature. J’emporte mon petit carnet de voyage et je travaille au crayon de papier et à la gomme, j’utilise aussi parfois de la poudre graphite qui se passe avec une spatule en mousse. De temps en temps aussi de l’encre de chine, de l’aquarelle et de la peinture acrylique avec comme supports du papier, de la toile cartonnée ou du médium1.

 

Où et quand aura lieu votre exposition ?

L’exposition a lieu dans un ancien moulin à grains, à Tholonet, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, le moulin de Cézanne2. C’est un ancien moulin à vent du XVIIe, à la sortie du village sur la route Cézanne. Il est aujourd’hui reconverti en lieu d’exposition et reçoit des peintres ou des sculpteurs. L’exposition se tiendra du 17 au 23 septembre, avec le vernissage le vendredi 17 à 18 h. Je vous y attend ! ».

 

Dessin de Catherine Meyer

 

Contacts : Catherine Meyer au 06 85 07 59 88

Notes:

  1. Le médium (aussi appelé MDF issu de l’anglais medium density fiberboard) se trouve sous forme de panneaux de fibres de bois.
  2. http://dignois.fr/Le-Tholonet-moulin/
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Thierry Arcaix a d’abord été instituteur. Titulaire d’une maîtrise en sciences et techniques du patrimoine et d’un master 2 en sciences de l’information et de la communication, il est maintenant docteur en sociologie après avoir soutenu en 2012 une thèse portant sur le quartier de Figuerolles à Montpellier. Depuis 2005, il signe une chronique hebdomadaire consacrée au patrimoine dans le quotidien La Marseillaise et depuis 2020, il est aussi correspondant Midi Libre à Claret. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages dans des genres très divers (histoire, sociologie, policier, conte pour enfants) et anime des conférences consacrées à l’histoire locale et à la sociologie.