Le premier jour de l’été s’annonce sous de bons auspices pour Kleber Mesquida. En conférence de presse le lundi 21 juin, le président PS du conseil départemental envisage l’avenir avec confiance, « nous avons tous nos candidats en très bonne position pour le second tour », mais il rappelle que « le combat n’est pas terminé ».


 

« Le match n’est pas fini » pour autant,  a indiqué Kléber Mesquida, car si les votes exprimés sont favorables aux élus sortants, ils n’expriment que 33,27 % des inscrits. Ici comme ailleurs, le scrutin a été marqué par une forte abstention, le taux de participation a reculé de 19 points comparé au premier tour de 2015.

En étant élu dès le premier tour sur son canton de Saint-Pons-de-Thomières, le président du conseil départemental, Kléber Mesquida, devrait retrouver son siège à l’issue du second tour. Le bon résultat de la majorité tient à son bilan mis en avant dans le cadre de la campagne et à la forte mobilisation de la collectivité durant la crise sanitaire qui a permis aux Héraultais de mesurer la dimension concrète et cohérente de l’action départementale en temps de crise.

La crise non plus n’est pas terminée, d’autant moins pour le conseil départemental qui est en charge du secteur social. L’accroissement des besoins a été anticipé lors du vote du budget, marqué par un recours volontaire à l’emprunt pour maintenir la capacité d’investissement.  « L’effet Covid a impacté le budget 2020 de 100 M€, a précisé Kléber Mesquida. Lorsque nous avons voté le budget 2021 nous avions 5 M€ d’autofinancement net, habituellement c’était 50 à 60 millions d’euros. Notre choix assumé a été le recours à l’emprunt car la politique départementale est un déclencheur économique, on a maintenu le cap ».

Conséquence de ce choix, le taux d’endettement a bondi avec une capacité de désendettement qui est passé à 14 ans : « Si le département a un taux d’endettement important, il a une capacité à rembourser et c’est l’essentiel. » Il est généralement admis que les collectivités peuvent très bien fonctionner avec un ratio permanent à 10 ans. Mais dans les circonstances exceptionnelles de ces deux dernières années, encouragée par des taux très bas, la grande majorité des collectivités locales ont pris le parti de financer leurs investissements en ayant recours à l’emprunt.

Au Second tour le Rassemblement National sera présent sur 23 cantons. En 2015, le parti d’extrême droite avait qualifié 6 candidats pour l’hémicycle départemental. Un des enjeux du second tour est de connaître le nombre de conseillers départementaux que comptera le parti nationaliste.  « nous avons vécu 6 années de mandat où on avait face à nous 6 candidats du Front national qui ont été complètement insipides de par leur propre initiative. Mais sur ordre, avec des prises de position toujours lues avec un papier préparé probablement par leur mentor, […] on connaît leur comportement, on connaît leur esprit d’obstruction et si on peut faire basculer un canton de Béziers, ce sera pour nous un très très grand succès », a indiqué lundi Kléber Mesquida qui profite de son avantage pour passer à l’offensive.