Nous publions cet entretien de notre contributeur et partenaire René Naba1 réalisé par Yasmina Houmad, correspondante à Paris du journal algérien La patrie news. Fin observateur du monde arabo-musulman, René Naba évoque notamment l’expulsion de la Syrie de la Ligue Arabe, l’intervention de la France au Mali, la ligne politique de l’Algérie dans le domaine international, et il analyse la normalisation israélo-arabe.
Note de la rédaction
René Naba est un fin observateur du monde arabo-musulman. Il revient notamment ici sur la présence française au Mali alors que le G5 Sahel2, auquel la France s’est associée par la voie de son président, s’est achevé mardi 16 février à N’Djamena au Tchad. Ce sommet n’a pas éclairci les interrogations croissantes sur un engagement antijihadiste financièrement et humainement coûteux (50 soldats tués depuis 2013) auxquelles s’ajoute ce que la force Barkhane3 appelle les dégâts collatéraux qui ne sont pas chiffrés. La dernière bavure en date remonte au 3 janvier 2021 où plusieurs dizaines de personnes sont mortes, dont des femmes et des enfants, au cours de frappes aériennes perpétuées par l’armée française dans le centre du pays.
« L’argumentation des autorités françaises visant à fonder la légalité de l’opération Serval au Mali combine trois moyens qui sont la sollicitation du gouvernement malien, la résolution 2085 du Conseil et la légitime défense. Néanmoins, chacun de ces arguments pris isolément semble être insuffisant pour fonder de manière autonome la légalité de l’intervention française », rappelle la chercheuse, Oriane Ben Attar, associée à l’Université de Lorraine.
À l’origine de l’opération Serval des voix se sont élevées, notamment dans la presse algérienne mais aussi dans l’opposition française pour dénoncer le retour de la politique de la Françafrique, jugeant que l’intervention française pour assister le Mali cachait en réalité la volonté de la France de jouer au gendarme de l’Afrique afin d’y préserver son influence et ses intérêts. Huit ans plus tard, la France ne peut pas se targuer d’avoir atteint ses objectifs, loin sans faut, et commence seulement à se demander comment sortir de ce bourbier.
Entretien avec René Naba
« Le G5 pâtit d’un handicap majeur, l’absence de l’Algérie »
La Patrie News : L’histoire de la Ligue arabe est celle d’une crise existentielle rythmée par des divisions et conflits interétatiques. Son déficit de crédibilité et d’efficacité est directement lié à une forme d’« incapacité de puissance ». Cette absence de cohésion politique et la prévalence des logiques d’intérêts nationaux sur le principe de solidarité arabe empêchent-t-elles toute dynamique d’intégration arabe ? Si oui, quel avenir pour la ligue arabe ?
René Naba : La Ligue Arabe souffre d’un déficit structurel, doublé d’une déficience psychologique et historique.
Les pétromonarchies disposent d’une majorité quasi automatique avec huit monarchies (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Jordanie, Koweït, Maroc, Qatar et sultanat d’Oman) en sus de deux confettis d’empire, Djibouti et les Comores. Ce qui fait un total de dix pays sur 22 que compte l’organisation panarabe. Ce déficit structurel se reflète et se traduit par une démarcation entre une zone d’abondance (le golfe pétrolier, à faible densité démographique mais à forte concentration militaire de l’Otan, sans doute le plus important hors du champ d’action du pacte atlantique) et une zone de pénurie (la rive méditerranéenne surpeuplée et frondeuse). Ce clivage explique d’ailleurs, sans le justifier, le contour des pays saisis par la vague du « Printemps arabe » de la décennie 2010. Ce printemps-là a frappé de plein fouet les pays à structure républicaine (Tunisie, Égypte, Libye, Syrie) et s’est miraculeusement arrêté sur les rives inflammables du Golfe.
De surcroît — au–delà du déficit structurel se superpose une déficience psychologique et historique, dont l’impact prépondérant dans la détermination des comportements des dirigeants de la zone —, les pétromonarchies du golfe et la Jordanie (soit 7 pays) n’ont jamais entrepris une guerre de libération nationale pour accéder à l’indépendance et à la souveraineté, passant sans coup férir du protectorat britannique au protectorat américain.
Pis : Tous sont alliés des États-Unis dont ils dépendent pour la survie de leur trône ; un protecteur, par ailleurs le principal allié d’Israël.
Songez à l’aberration mentale que représente l’expulsion de la Syrie de la Ligue Arabe, en 2011. Autrement dit, la Syrie, membre fondateur de l’organisation panarabe, qui a arraché son indépendance à la France et livré quatre guerres contre Israël, expulsée par une majorité de pétromonarchies à l’indépendance octroyée et sous tutelle.
Songez à la fêlure mentale que constitue la décision de Mohamad Morsi4 de décréter le jihad contre la Syrie, le partenaire de l’Égypte dans quatre guerres contre Israël, plutôt que de lever le blocus de Gaza, alors que le président néo-islamiste égyptien partageait la même idéologie confrériste que le Hamas.
L’Égypte, le plus grand et le plus puissant pays arabe sur le champ de bataille de la Palestine a servi de baromètre à la Ligue Arabe dont elle abrite le siège et fournit son secrétaire général. Sous Nasser (1954-1970), elle a eu un rôle moteur dans la dynamique de libération du monde arabe (aide à la révolution algérienne, instauration de la République en Libye, en Irak et au Yémen). Sous Sadate (1970-1981), la désertion du champ de bataille de la Palestine et la désertion corrélative de la Ligue arabe du Caire à Tunis. Sous Moubarak (1981-2011), la caution aux équipées américaines contre les pays arabes : caution à l’invasion de l’Irak, au confinement de Yasser Arafat à Ramallah, etc.
La Patrie News : Comme l’a souhaité l’administration Trump, le Maroc est donc devenu le cinquième pays arabe à normaliser ses relations avec Israël. Quel est votre sentiment ?
René Naba : Pour être précis, le Maroc a été au-devant des désirs de l’administration Donald Trump. En officialisant ses relations avec Israël, le royaume chérifien met un terme à une hypocrisie de près d’un demi–siècle, marquée par une connivence clandestine notamment dans l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, chef de l’opposition marocaine, par les services israéliens ; la mise sur écoute au bénéfice des Israéliens du sommet arabe de Casablanca de 1964.
Enfin la collaboration israélo-marocaine au sein du Safari Club5 pour mener la contre-révolution africaine à l’époque de la décolonisation.
L’argument du judaïsme marocain, dont le poids électoral en Israël et son importance stratégique pour l’image de marque du Royaume aurait joué en faveur de la normalisation israélo-marocaine… C’est tout bonnement « du pipeau ». Les Juifs marocains qui ont émigré en Israël sont des Israéliens à part entière. À l’instar de tous les juifs de la diaspora qui ont rallié Israël, ils font leur service militaire dans l’armée israélienne et participent à la répression de la population aussi bien palestinienne que syrienne dans les territoires occupés en Cisjordanie et au Golan. Leur conférer un halo de prestige reviendrait à donner crédit à leur prétention de réclamer « le beurre, l’argent du beur et le sourire de la laitière », tout en assouvissant leur haine anti-arabe.
Troquer la Palestine contre le Sahara occidental relève d’une politique de courte vue en ce que le Sahara occidental relève de la sphère géopolitique du monde arabe, alors que la Palestine est en voie d’évanescence. Une décision d’autant plus lourde de conséquences pour l’avenir que le roi du Maroc, Commandeur des croyants, est le président du Comité Al Qods chargé théoriquement de la protection de ce troisième haut Lieu de l’Islam.
À ce propos, il convient de faire preuve de prudence dans la gestion des signes à fortes charges symboliques. Machiavélique, conscient de la dangerosité de sa démarche, le monarque marocain a assigné « la sale besogne » à son Premier ministre Saad Eddine Al Othmani d’apposer sa signature sur le document de normalisation entre le Maroc et Israël, maintenant les mains souveraines dans une blancheur immaculée de cette souillure dont l’opprobre rejaillira immanquablement sur son féal islamiste, au–delà sur la mouvance confrériste dans son ensemble.
Mais suprême infamie : Mohamad VI a gratifié le président Donald Trump de la plus haute distinction du royaume chérifien, l’Ordre de Muhammad.
Ah ! la vilénie de conférer une distinction honorifique à un président ayant fait l’objet d’une double procédure de destitution, de surcroît l’Ordre de Muhammad à l’artisan du « Muslim Ban » [Interdiction musulmane, Ndlr].
À n’y prendre garde, à force de faire un usage inconsidéré de l’Ordre de Muhammad, l’on risque de déconsidérer le prénom porteur de l’ordre, qui est tout de même celui du prophète de l’Islam.
La Patrie News : La position de l’Algérie vis-à-vis de la normalisation avec Israël est claire, ferme et déterminée, et ce depuis la révolution de libération contre le colonialisme français (1954) et jusqu’à nos jours. Ce refus mettra–t-il l’Algérie en porte-à-faux ?
L’Algérie est–elle davantage la cible majeure d’ennemis étrangers depuis que le danger sioniste est à ses portes à cause de la décision solitaire du roi qui l’a invité pour satisfaire son besoin expansionniste, mais aussi pour renforcer sa position et exaucer son rêve de détrôner l’Algérie et prendre sa place comme puissance régionale ?
René Naba : La normalisation des relations israélo-marocaines devrait avoir pour effet second, dans l’esprit de ses concepteurs, de soulager la pression militaire qui s’exerce sur la France au Sahel, alors que le président Emmanuel Macron s’emploie au sommet de N’Djamena à redéfinir la voilure de l’engagement français dans la zone sahélo-saharienne.
Certes, il est de notoriété publique que des entreprises israéliennes sont présentes au Mali : Elbit et Mer mais surtout Israël Aerospace ont réussi à décrocher le contrat de protection périmétrique de la Minusma6 au Mali. Des sociétés israéliennes fournissent aussi des équipements visant à renforcer la sécurité des bases de la Minusma dans tout l’Azawad7. Ils visent désormais les quelque 40 bases de maintien de la paix onusiennes dans le monde, dont certaines sont situées au Proche-Orient.
Mais ce que l’on connaît moins c’est que l’infiltration israélienne en Afrique occidentale s’est faite avec l’accord de la France qui a souhaité défendre son pré carré africain en tandem avec Israël, faisant du Mali « la porte d’entrée » de l’État Hébreu vers l’Afrique francophone.
L’intervention de la France au Mali, en janvier 2013, a relevé d’une stratégie de défense du pré carré africain face à la politique de grignotage menée tant par la Chine que par le wahhabisme8 via les finances islamiques (Qatar et Arabie Saoudite). Première opération militaire en solitaire sur un théâtre extérieur depuis la fin de la Guerre d’Algérie en 1962, la France, via Serval, y joue son rang de puissance.
Une cible idéale en ce que Le Mali constitue le plus grand pays musulman d’Afrique-Occidentale, où la finance islamique y prospère, alors que depuis une décennie les Maliens se détournaient progressivement de la France vers les pétromonarchies et que la Chine jouit d’un prestige certain du fait de sa restauration du centre de documentation islamique de Tombouctou.
Au–delà de l’objectif affiché de s’interposer entre les belligérants et d’éviter l’effondrement de l’État malien, Serval puis Barkhane répondent au souci des Occidentaux de créer un glacis stratégique au centre de l’Afrique, à proximité de la plateforme opérationnelle de la Chine dans la zone. Un cordon sanitaire identique à celui que les pays occidentaux veulent établir autour de l’Iran, l’autre grand fournisseur d’énergie de la Chine.
La nomination à la tête de l’Agence française pour le développement de M. Dov Zerah, dans la décennie 2010, a donné crédit à cette hypothèse en ce que la propulsion du président du consistoire israélite de Paris [qui administre le culte israëlite en France, Ndlr] et secrétaire général de la Fondation France-Israël au poste stratégique de dispensateur de l’aide financière française à l’Afrique est intervenue, le 2 Juin 2010, six mois avant l’indépendance du Sud-Soudan, alors que « la bataille du Nil » sur la répartition des quotas des eaux de ce fleuve africain battait son plein entre l’Égypte et les alliés africains d’Israël : l’Éthiopie et le Kenya notamment.
Près de dix ans après sa constitution, le G5 apparaît comme une force supplétive de la France et pâtit d’un handicap majeur, l’absence de l’Algérie, puissance militaire majeure de la zone qui occupe de surcroît une position centrale de par son positionnement limitrophe du Mali, principal champ de la confrontation.
Faute d’une coopération avec Alger, l’efficacité du G5 paraît d’autant plus aléatoire que l‘Algérie a une solide expérience de lutte contre les terroristes acquise lors de la « décennie noire » (1990-2000) et que les premiers combattants djihadistes du Sahel proviennent d’Algérie. Pour les djihadistes, les troupes françaises en Afrique font l’effet d’un chiffon rouge sur un taureau.
Pas la peine de se cacher derrière son petit doigt — n’en déplaise aux nombreux algérophobes qui prospèrent dans les médias à l’occasion de la période transitoire algérienne, faute d‘un débat national sur la stratégie militaire française au Sahel qui fait cruellement défaut —, tant que la situation perdurera le « Mali demeurera l’Afghanistan de proximité de la France ».
Il est à espérer que Rabat, ivre de son « coup de maître », ne néglige pas trop les rapports de force sur le terrain face à l’Algérie, le plus grand pays d’Afrique doté d’une des plus importantes armées du tiers-monde.
Il est à espérer aussi que les Africains garderont présent à l’esprit qu’Israël, dont l’expérience de la colonisation de la Palestine l’a conduite à coloniser des terres à travers le monde, représentant vingt fois sa superficie au détriment des populations et de l’environnement des pays pauvres : en République démocratique du Congo pour la culture de la canne à sucre ; au Gabon pour la culture du Jatropha nécessaire à la production de biocarburants ; en Sierra Leone où la colonisation israélienne représente 6,9 % du territoire de ce pays de l’Afrique de l’Ouest.
Pour ce qui est de l’Algérie vis-à-vis de la normalisation israélo-arabe, des rares pays arabes qui n’ont pas courbé l’échine en émergent deux : l’Algérie, dont le credo légendaire « Zaliman Kana Aw Mazloum » [oppresseurs qu’ils soient ou opprimés, Ndlr], l’assigne à un soutien absolu, inconditionnel et permanent aux Palestiniens, qu’ils soient opprimés ou oppresseurs. Un credo qui lui sert de boussole dans son approche. Et la Syrie, l’ultime pays du champ de bataille de la Palestine à ne pas avoir pactisé avec l’État hébreu. Ce qui lui vaut d’ailleurs de faire face à une guerre de destruction depuis le début de la décennie 2010, comme auparavant l’Algérie, dans la décennie 1990.
La Patrie News : Le 22 février les Algériens marqueront le deuxième anniversaire du Hirak, ce mouvement de contestation inédit dans le pays qui s’est levé contre la candidature à un cinquième mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika et dont les revendications légitimes ont été satisfaites dans l’ensemble. Quel regard portez-vous sur le Hirak Moubarak près de deux ans après le début de ce mouvement populaire ?
René Naba : L’Algérie ne constitue pas une promenade de santé pour quiconque, n’en déplaise au président philo-sioniste français de sinistre mémoire Nicolas Sarkozy qui s’imaginait « dans un an l’Algérie, dans trois ans l’Iran ».
Pays central de la zone sahélo-saharienne, limitrophe de sept pays (Libye, Mali, Mauritanie, Maroc, Niger, Tchad, Tunisie, Mali, République arabe sahraouie démocratique), soit la quasi-totalité des pays déstabilisés et sinistrés par l’intervention de l’alliance islamo-atlantiste lors de la séquence dite du « Printemps arabe » en 2011, l’Algérie revendique, de surcroît, le double exploit d’avoir mené une guerre de libération victorieuse contre le colonialisme français et une guerre non moins victorieuse contre le terrorisme durant la séquence dite de la « décennie noire », la décennie 1990, et, à ce titre, objet d’un agacement prodigieux de la part tant des occidentalistes que des islamistes, que des séparatistes. Un palmarès à faire pâlir plus d’un envieux.
L’Algérie est en outre le point d’ancrage de la présence chinoise en Méditerranée, la première puissance planétaire en devenir ; un État charnière entre le Maghreb (Le Ponant) et le MachreK (Le Levant), de par ses connexions diplomatiques notamment avec la Syrie, son allié historique, indéfectible.
L’Algérie est enfin un « Hub » de la transhumance transsaharienne, dont l’implosion projettera un nouveau flux migratoire d’Arabo-Africains vers l’Europe, générant en retour une négrophobie et une islamophobie virulentes.
Ce qui se passe dans le pays ne saurait laisser indifférent. Personnellement j’avais connu Abdel Aziz Bouteflika, sur le plan professionnel, du temps de sa splendeur. Un être lumineux. Je suis d’autant plus triste qu’il ait raté sa sortie de l’Histoire.
Cela étant dit, l’Algérie comme la Syrie observent une ligne politique dans le domaine international qui compromet le moins les intérêts à long terme du monde arabe, ou pour être positif, qui préservent les intérêts à long terme du monde arabe. Mais sur le plan interne, c’est « une autre paire de manches ».
Le soulèvement spontané et autonome de toute une population face à un régime crépusculaire, affligé d’un président à mobilité réduite, doublé d’une nécrose des circuits décisionnaires, a suscité un grand souffle d’espoir. Mais le grand tort des meneurs réels ou supposés du Hirak est d’avoir omis d’aménager une voie de sortie de la crise. De sorte que nous avons assisté à un moment donné à un fonctionnement en circuit fermé de la protestation, sans perspective de sortie de crise, laquelle a finalement débouché sur la prise du pouvoir par le groupement le mieux constitué et structuré. L’Algérie était affligée d’une double peine, la pandémie du coronavirus et la paralysie de la contestation. L’élection présidentielle a entrepris de remettre en marche une machine grippée mais ce n’est qu’un début car l’objectif final, tel est mon souhait, est que l’Algérie rejoigne les BRICS [Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, Ndlr], le groupe décisionnaire du nouveau multilatéralisme en devenir.
Propos recueilli par Yasmina Houmad
Article publié par web-magazine Madaniya le 16 Février 2021
Notes:
- René Naba, journaliste écrivain franco-libanais, expert du monde arabo-musulman, ancien responsable au service diplomatique de l’AFP et directeur du web-magazine Madaniya. Auteur de plusieurs ouvrages dont : De l’ingérence humanitaire et de ses dérives ; Les révolutions arabes ; Média et démocratie : la captation de l’imaginaire, un enjeu du XXIe siècle…
- Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad répartis sur 5 097 338 km².
- L’opération Barkhane est une opération militaire menée au Sahel et au Sahara par l’Armée française, avec une aide secondaire d’armées alliées, qui vise à lutter contre les groupes armés salafistes djihadistes dans toute la région du Sahel. Lancée le 1ᵉʳ août 2014, elle remplace les opérations Serval et Épervier.
- Mohamed Morsi (1951-2019) est un homme d’État égyptien, président de la République du 30 juin 2012 au 3 juillet 2013.
- Le Safari Club est une alliance de services de renseignement mise en place en 1976 à l’initiative du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) français, renommé DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), et destinée à contrer l’influence communiste en Afrique. Ses autres membres étaient l’Iran, l’Égypte, l’Arabie saoudite et le Maroc.
- Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali
- L’Azawad est un territoire presque entièrement désertique situé dans le Nord du Mali recouvrant des zones saharienne et sahélienne, dont les Touaregs réclament l’indépendance, qu’ils ont proclamée en 2012, avant d’y renoncer le 14 février 2013.
- Le wahhabisme est un mouvement de réforme se réclamant de l’islam sunnite hanbalite (qui déclare l’origine divine du droit), affirmant prôner « un retour aux pratiques en vigueur dans la communauté musulmane du prophète Mahomet et ses premiers successeurs ou califes ». Doctrine prêchant un retour à l’interprétation littérale du Coran et voulant fonder en Arabie un État théocratique.