Le président de la République, le premier ministre, le ministre de la santé, le ministre de l’intérieur, le directeur général de la santé : dans la crise, tous les porte-paroles de premier rang de l’Etat sont des hommes.
Adieu la parité.
Ah oui, Sibeth Ndiaye.
Mais où est-elle passée ? On ne la voit guère ces jours-ci. A-telle été priée de confiner chez elle pour cause de dérapages ?
Quant au message officiel « Information Coronavirus », il est porté par un homme.
Diction claire, expression neutre, ton ferme. On aurait imaginé de la diversité et de l’égalité : l’alternance de voix féminines et de voix masculines.
Cette formule n’aurait eu qu’un minuscule impact sur le budget du Service d’Information du Gouvernement et sur les délais de réalisation. C’est donc un choix, délibéré ou inconscient. Serait-ce parce qu’un homme c’est l’autorité immémoriale, le patron, le père, qui
appelle l’obéissance aux injonctions et le respect du pouvoir,
alors que la femme serait suspectée d’une douceur coupable,
d’une empathie propice à l’indiscipline ?
La crise est inédite, les clichés persistent.
Alain Doudiès