Le parti conservateur Droit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski a gagné les élections législatives polonaises dimanche et devrait conserver la majorité absolue, selon les projections à la sortie des urnes.
Avec 43,6 % des suffrages, le parti Droit et justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski est en passe de conserver sa majorité en Pologne. Il devrait obtenir 239 sièges à la Chambre basse qui en compte 460, selon les projections basées sur des résultats partiels, à l’issue des législatives qui se tenaient dimanche 13 octobre.
La principale formation d’opposition, la Coalition civique (KO, centriste), obtient 27,4 % et devrait disposer de 131 députés à la Diète, suivie par la gauche (12,4 % et 46 députés) qui fait son retour au Parlement après une pause de quatre ans, et le parti paysan PSL associé au parti antisystème Kukiz’15 (9,1 % et 30 députés). Une formation de droite antisystème, comprenant des ultralibéraux et des nationalistes antimigrants, la Confédération, entre au parlement avec 6,4 % des suffrages et 13 députés.
La participation a atteint 61,1 %, un record depuis les premières élections semi-libres de 1989
Des partis d’opposition et des partenaires européens de Varsovie accusent les conservateurs d’avoir sapé lors des quatre dernières années l’indépendance de la justice et de la presse, tout en faisant de la Pologne une terre moins accueillante pour les minorités ethniques et la communauté LGBT.
Le PiS a présenté le scrutin comme un choix entre une société imprégnée des valeurs catholiques traditionnelles et un système libéral favorisant une caste et détruisant la vie de famille.
Arrivé au pouvoir en exploitant la colère des plus pauvres s’estimant lésés depuis la chute du communisme en 1989, le PiS, porté par une croissance économique solide, a accru fortement les prestations sociales.
En matière de politique étrangère, le parti eurosceptique a adopté une position éloignée du courant dominant à Bruxelles, devenant l’une des principales voix appelant à réduire les pouvoirs de l’UE avec laquelle Varsovie est engagée dans une longue querelle autour de ses réformes judiciaires.
Avec AFP et Reuters