Samedi 24 août 2019 à 16:30 trois ligueuses, dont deux membres de la section de Montpellier, ont été contrôlées lors du contre sommet G7EZ. En mission d’observation des pratiques policières, membres d’observatoires des libertés publiques, floquées et identifiées, elles ont été placées en garde à vue pour « attroupement en vue de commettre des dégradations ».
Totalement pacifiques et contrôlées sur une place vide et sans manifestant, elles ont refusé de remettre leur matériel de protection (casque et masque contre les gaz lacrymogène), conformément au protocole des observatoires (au regard des tirs LBD et gazage intensif depuis le début de l’année, les observateurs doivent être équipés).
La LDH Montpellier et la fédération de l’Herault dénoncent une arrestation préventive qui constitue une obstruction à l’observation et à la liberté d’informer.
La garde à vue n’a pas été prolongée. Les trois ligueuses ont été relâchées écopant d’un rappelle à la loi. La mission d’observation menée par la LDH consiste notamment à documenter les pratiques policières en filmant ou photographiant les actes des forces de l’ordre sur le terrain.
A travers cette arrestation, c’est bien la liberté fondamentale d’informer, consacrée par l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui se retrouve en jeu, alors que son exercice est l’une des garanties essentielles du respect de tous les autres droits et libertés.
L’arrestation de trois observatrices LDH dans le cadre de missions d’observation lors du G7 a donné lieu à un communiqué national. Manifestation anti G7 à Bayonne : Des intimidations inacceptables
Voir aussi : Liberté d’expression