dimanche 16 novembre 2025
-- Promotion Club Partenaires --
Promo-Partenaires-Altermidi-CIMM
Appel aux dons Header

Caserne de Gigean : des révélations accablantes sur des violences racistes

0

Caserne de Gigean durant le confinement. Source Tajmaat  Screenshot Instagram.jpeg

Un rapport interne du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) 34, obtenu par Midi Libre, décrit des faits d’une extrême gravité visant un jeune pompier : insultes racistes, vidéos humiliantes, menaces armées en 2020 au sein de la caserne de Gigean. Cinq ans après les faits, l’absence de signalement à la justice interroge. Alors qu’une enquête administrative est en cours, la question des suites judiciaires reste entière.


 

Selon des révélations de Midi Libre, un dossier interne du Sdis 34 met au jour des faits d’une grande gravité survenus en 2020 dans la caserne de Gigean (Hérault). Un jeune sapeur-pompier y aurait été victime d’insultes racistes, de harcèlement répété et même de mises en scène humiliantes, photographié entravé avec des menottes.

Le document, établi en décembre 2024 et transmis à plusieurs échelons de la hiérarchie, comprend SMS, photos, montages et vidéos issus d’un groupe privé baptisé « fight club », où trois membres de la caserne auraient transformé le jeune pompier en souffre-douleur. Les échanges regorgent d’insultes racistes, de propos sexuels visant même sa sœur âgée de 10 ans. Deux vidéos montrent le sapeur menacé par un couteau, forcé à prononcer une phrase obscène, puis maintenu au sol sous la menace d’une matraque. Les échanges dans un groupe privé intitulé « fight club » sont sans ambiguïtés. Parmi le florilège de messages on peut lire : « Les Arabes n’ont aucun droit à part celui de la fermer. »

Interrogée par Midi Libre, la direction du SDIS 34 affirme qu’une enquête administrative est en cours depuis le printemps, mais qu’aucun signalement n’a pour l’heure été transmis au parquet, malgré l’article 40 du Code de procédure pénale. Trois personnes sont nommément citées, dont un officier, sa fille et un policier municipal.

Le parquet de Montpellier a reçu le dossier et des suites judiciaires ne sont pas exclues. Au regard de la nature des faits révélés, une suite claire et rapide devrait impérativement être donnée à ce dossier.