Organisé dans l’urgence, au soir même des premiers combats en Ukraine, un rassemblement pour la paix s’est tenu à Martigues (13) jeudi 24 février. Quelques 150 personnes, militant.es du Mouvement de la Paix, de la FSU, du PCF, de la France insoumise, citoyen.nes non affilié.es mais sensibles à la question, sont venues signifier leur opposition à l’agression commise par le pouvoir russe et l’absolue nécessité de la désescalade. « On ne voulait pas y croire, on ne pouvait pas y croire », soulignait Élizabeth Grand (Mouvement de la Paix), « depuis le 12 février, le Mouvement de la Paix, avec 45 autres organisations militait contre cette guerre qui n’a pas lieu d’être. Il y a d’autres façons de résoudre les conflits, mais malheureusement Poutine a décidé, alors que nous devons faire face au problème climatique, à la misère, à la faim dans le monde et qu’il y a tant d’autres choses à faire que la guerre ». À l’issue de ce rassemblement, un habitant de Martigues — dont la fille est actuellement en Ukraine où des personnes se réfugient dans le métro par crainte des bombardements — venait la remercier pour ces mots, vécus comme un véritable réconfort. « La France ne doit pas souffler sur les braises, elle ne doit pas participer à la surenchère en livrant des armes comme certains le réclament, la responsabilité de la France est de faire entendre sa voix, une voix indépendante de l’OTAN et des États-Unis, qui se fixe comme horizon une paix durable », déclarait le maire de Martigues, Gaby Charroux (PCF). Les propos étaient de la même teneur chez le député de la circonscription, Pierre Dharréville. Les participant.es à cette initiative quasi improvisée avait en tête la voie diplomatique qui vaudra toujours mieux que celle des armes. D’autres rassemblements de ce type ont eu lieu dans le pays. Ce week-end, l’un d’entre eux se tiendra à Marseille.