
Le 5 décembre 2025, une grève scolaire nationale a rassemblé des milliers de jeunes à travers l’Allemagne pour protester contre le rétablissement du service militaire obligatoire. À l’appel d’alliances étudiantes et de groupes pacifistes, la journée d’action a mis en lumière le refus d’une génération de voir s’installer une militarisation accrue de la société.
Le 5 décembre 2025, de nombreuses villes allemandes ont été le théâtre d’une grève scolaire nationale contre le rétablissement du service militaire obligatoire. Cette journée d’action, initiée par des organisations étudiantes, coïncidait avec l’examen au Bundestag de la nouvelle loi sur la conscription, vivement contestée par les jeunes et les groupes pacifistes.
L’alliance étudiante « Grève scolaire contre la conscription », le réseau de jeunesse « Non à la conscription » ainsi que le Comité fédéral du Conseil pour la paix avaient coordonné l’appel, rejoints par la DFG-VK et de multiples groupes de jeunes et d’étudiants. La date avait été fixée lors d’une réunion à Kassel rassemblant près de 500 militants.
Les organisateurs dénonçaient une militarisation croissante de la société et rappelaient que la conscription, suspendue depuis 2011, devait être réintroduite en 2027 pour les jeunes hommes nés à partir de 2008. Ils mettaient également en cause un système d’appel fondé sur les besoins et potentiellement déterminé par tirage au sort.
Partout dans le pays – à Berlin, Leipzig, Fribourg, Potsdam, Cassel ou Halle – des grèves, rassemblements, stands d’information et actions créatives avaient été organisés. Les étudiants réclamaient que les écoles demeurent des espaces de paix et dénonçaient le risque d’être « choisis au hasard pour tuer et mourir ».
Pacifique et citoyenne, la mobilisation visait à remettre au centre du débat public les enjeux de liberté des jeunes, de justice sociale et d’alternatives civiles en matière de sécurité. Elle entendait envoyer un signal clair : une génération refusait de rester silencieuse face au retour de la conscription et revendiquait son droit à décider de son avenir.


