jeudi 21 novembre 2024
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Retrait de la réforme de l’assurance-chômage : un premier renoncement ?

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Le Premier ministre Gabriel Attal qui s’était engagé à publier « d’ici au 1ᵉʳ juillet » le décret nécessaire à la mise en application de la réforme de l’assurance-chômage a finalement changé de cap.


 

En annonçant, dans la soirée de dimanche 30 juin, la suspension de la réforme de l’assurance-chômage, Gabriel Attal a à la fois surpris et accentué le flou qui prévaut sur ce dossier controversé. Alors que le chef du gouvernement s’était engagé, il y a deux semaines et demi, à publier « d’ici au 1er juillet » le décret nécessaire à la mise en application de son projet, il a finalement changé de cap. Une décision synonyme de victoire pour les syndicats, la gauche et l’extrême droite, hostiles aux mesures prévues, car celles-ci se traduiraient par un durcissement des règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi.

L’information a été livrée, au moment où les résultats du premier tour des élections législatives continuaient de tomber, montrant le lourd revers subi par le camp présidentiel. Matignon a justifié le fait de placer entre parenthèses la réforme, au nom du désir de procéder à des « aménagements » et d’ouvrir des « discussions entre forces républicaines ». « Il s’agit du premier acte de Gabriel Attal dans l’esprit des futures majorités de projets et d’idées qu’il a évoquées ce soir », ont précisé les services du Premier ministre. Une allusion à la déclaration faite quelques minutes plus tôt par le chef du gouvernement, dans laquelle il formait le vœu de nouer des alliances afin « de priver l’extrême droite d’une majorité absolue ».

Invité de TF1 lundi soir, M. Attal qui défendait fermement l’idée d’un « système social plus efficace et moins coûteux » est revenu sur son choix  : « Je ne peux pas, d’un côté dire “je souhaite que dans cette nouvelle Assemblée il y ait des forces politiques différentes qui puissent travailler ensemble, échanger au service des Français”, et [de l’autre], prendre là un décret au lendemain du premier tour qui (…) aurait, je pense, été vu comme une forme de passage en force », a-t-il affirmé. « Il faut gouverner différemment, il faut sortir de notre zone de confort (…) », a-t-il ajouté.