Le décret sur le Contrat d’engagement jeune (CEJ) est paru au Journal officiel, samedi 19 février. Cette mesure vise, selon le gouvernement, à ramener vers la formation et l’emploi 400 000 jeunes par an.
Le CEJ, qui prend le relais de la Garantie jeunes, s’adresse aux 16-25 ans (29 ans en cas de handicap) qui ne sont « ni en emploi, ni en études, ni en formation » et souvent hors des radars des institutions. Il ouvre droit à une allocation mensuelle maximale de 500 euros s’ils respectent leurs obligations.
« Le texte entre en vigueur le 1er mars 2022, à l’exception des dispositions relatives à la revalorisation de l’allocation versée au titre du Contrat d’engagement jeune qui entrent en vigueur le 1er janvier 2023 », précise le décret du 18 février. Le versement de l’allocation « peut être supprimé, tout ou partie, lorsque le jeune, sans motif légitime, est absent à une action prévue dans le cadre de son Contrat d’engagement jeune ou ne peut justifier l’accomplissement d’actes positifs définis dans ce même cadre », souligne encore le texte.
Le nouveau dispositif qui vient remplacer la Garantie jeunes, refonde profondément l’aide et l’accompagnement apportés aux jeunes, sans aucune évaluation ni étude d’impact. L’amendement 57, qui crée ce dispositif, a été déposé à la dernière minute. Par ailleurs, l’objectif est bien ambitieux, celui de 200 000 jeunes en Garantie jeunes en 2021 n’a pas été atteint.
Les professionnels de l’insertion déplorent que les politiques publiques soient élaborées en réaction à des situations et non dans des perspectives de long terme. C’est le cas du Contrat d’engagement jeune qui a été construit sous le coup de la crise, en développant des dispositifs existant ou en remettant à l’honneur ceux auxquels le gouvernement avait donné un coup d’arrêt comme les contrats aidés.
Selon l’Insee, le taux des 15-29 ans « ni en emploi, ni en études, ni en formation » était de 12,2 % au troisième trimestre 2021, soit près de 1,5 million de personnes.
Avec l’AFP et Le Média social