Les défenseurs des droits humains se disent « stupéfaits de voir le tapis rouge déroulé » aux pieds du président égyptien à Paris. Ils demandent que la France, à l’occasion de la visite d’Abdel Fattah al-Sissi de dimanche à mardi, « passe des discours aux actes » et conditionne son soutien militaire à l’Égypte à la libération des prisonniers politiques.
Une vingtaine d’organisations non gouvernementales appellent à manifester devant l’Assemblée nationale, mardi à 18 h, pour dénoncer « le partenariat stratégique entre la France et l’Égypte au nom de la lutte antiterroriste ».
« On est stupéfait que la France déroule le tapis rouge à un dictateur alors qu’il y a plus de 60 000 détenus d’opinion aujourd’hui en Égypte », a déclaré à l’AFP Antoine Madelin, un des responsables de la FIDH (Fédération internationale des droits humains), une des organisatrices de la manifestation.
Voir aussi : Égypte/France. L’excroissance irrésistible de l’appareil policier