Les affaires se sont multipliées dans le Gard ces dernières années autour des projet d’aménagement urbain. Après l’actuel maire de Nîmes condamné dans une affaire de prise illégale d’intérêt, le président de l’agglomération doit être jugé en juillet 2021.
Plusieurs irrégularités sont constatées dans l’activité de la Senim, une société d’économie mixte nimoise chargée depuis les années 80 de grands projets d’aménagement urbain dans la capitale gardoise et la communauté d’agglomération.
La justice doit juger en juillet cinq personnes pour favoritisme et trafic d’influence. Parmi elles, des chefs d’entreprises et Franck Proust, ancien député européen et actuel président de la communauté d’agglomération de Nîmes.
L’affaire démarre avec un signalement au parquet de Nîmes d’un ancien directeur de la Senim. Jean-Paul L. arrive à ce poste en janvier 2005. Très vite il constate des problèmes dans la gestion de la société et écrit au procureur. rappelle la cellule investigation de Radio France Il pointe les nombreux marchés qui ont été passés avec des entreprises de la région sans recourir à des appels d’offres.
En 2007, à l’occasion d’un conseil municipal, l’adjoint au maire chargé des finances, Yvan Lachaud (aujourd’hui rival politique de Franck Proust) refuse d’entériner le compte rendu d’activité de la société d’économie mixte « devant l’incapacité de la Senim à fournir des bilans sincères ». L’élu saisit la chambre régionale des comptes qui transmettra un signalement au parquet sur de possibles faits de favoritisme et de trafic d’influence.
