La famille d’Amine Kessaci, jeune militant associatif et écologiste marseillais de 22 ans, connu localement pour son combat auprès des proches victimes du narcobanditisme après la mort barbare de son grand frère en 2020, est à nouveau endeuillée. Amine Kessaci était menacé et placé sous protection policière depuis la parution, en septembre, d’un livre intitulé « Marseille, essuie tes larmes : vivre et mourir en terre de narcotrafic » (Editions Le bruit du Monde), évoquant la mort d’un autre de ses frères, brûlé dans une voiture dans un règlement de compte. Selon cette source, l’une des pistes étudiées par les enquêteurs est celle d’un assassinat pour envoyer un message à Amine Kessaci. Dans un communiqué, le parquet de Marseille précise jeudi soir, que le jeune homme de 20 ans est « inconnu des services de police et de justice« . Une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime a été ouverte.

« On est dans la sidération de ce qui s’est passé« , a réagi Benoît Payan, le maire de Marseille. « C’est un drame, un bouleversement. Je connais le grand frère de la victime qui milite contre le narcotrafic, contre cette gangrène qui tue, qui détruit la jeunesse marseillaise et qui fait du mal« , ajoute le maire. La victime avait 20 ans et « était en train de passer le concours pour devenir gardien de la paix. Il voulait s’engager pour être policier » assure l’élu. « S’il s’avérait que cet assassinat était un assassinat d’avertissement, on passerait alors dans une nouvelle dimension dans quelque chose qu’on n’avait jamais connu », alerte le maire de Marseille.