A Aix-en-Provence à midi, à Marseille le soir : les manifestant-e-s étaient doublement invités à exprimer leur refus de la loi de « sécurité globale » mardi 17 novembre dans les Bouches-du-Rhône, comme partout en France. Le soir même débutait à l’Assemblée nationale l’examen de cette proposition de loi due à deux parlementaires LREM, Jean-Michel Fauvergue, ancien « patron » du Raid et Alice Thourot, députée de la Drôme. Malgré une heure (18h) et un lieu (Place des Chartreux, dans le 4ème arrondissement) plutôt inhabituels pour les rendez-vous marseillais, plusieurs centaines de manifestant-e-s étaient rassemblés, surtout pour dire leur refus de l’article 24. Les dénégations d’un Gérald Darmanin qui a eu beaucoup de mal à garder son calme à l’Assemblée quelques heures auparavant, n’ont pas convaincu : cet article est apparu lourd de dangers aux manifestants. Ils voient dans la possibilité de filmer les policiers lors des manifestations une forme de contrôle démocratique en cas de violences. « J’ ai 72 ans, j’ ai manifesté toute ma vie et aujourd’hui j’ ai peur quand je vais dans une manifestation » confiait une dame à Maritima Médias tandis qu’un jeune homme jugeait ce droit à filmer « totalement logique » car « ça amène de la transparence ». « C’est un peu notre seule défense quand même » soulignait un autre manifestant.