La chambre régionale des comptes dévoile les résultats d’un contrôle mené depuis 2019 sur cinq intercommunalités de la Grande agglomération toulousaine.
Malgré un rattrapage notable du parc social — 86 227 logements en 2024, soit +20 % depuis 2019 — l’accès au logement se dégrade sous l’effet d’une demande qui croît deux fois plus vite que l’offre. Les dossiers augmentent de 31 % en cinq ans, atteignant près de 55 000 demandeurs, tandis que le délai d’attente s’allonge à 16 mois.
Si les intercommunalités ont globalement rempli leurs objectifs de construction (16 500 logements livrés entre 2019 et 2023), leurs marges de manœuvre restent limitées : les communes conservent l’essentiel du pouvoir en urbanisme et les bailleurs font face à un contexte financier tendu, freinant la production.
Les EPCI ont versé 44,6 M€ de subventions depuis 2019, mais doivent encore renforcer la transparence des attributions et l’information aux demandeurs, notamment via la mise en place d’un système de cotation, seule Toulouse Métropole étant aujourd’hui conforme. Par ailleurs, l’objectif légal d’attribuer 37,5 % des logements aux ménages prioritaires n’est pas atteint, alors que la mixité sociale demeure un enjeu majeur du territoire.



