À Montpellier, le port du masque est obligatoire pour les personnes de plus de 11 ans dans toute la commune, depuis le 23 août. Mais cette mesure ne plaît pas à tout le monde. Le 17 août, un habitant de la ville a déposé un référé, le premier en France, contre l’arrêté de la préfecture de l’Hérault qui encadre cette mesure.
La première raison de cette contestation en justice est financière : » c’est un père de famille de cinq enfants. Il y a sept personnes dans la famille, ce qui représente un coût qu’on évalue entre 150 et 400 euros par mois » Confie son avocat à France 24 en invoquant la question de l’inégalité sociale. « Il faut que ces mesures soient utilisées avec parcimonie, ajoute l’avocat aujourd’hui c’est une sorte de course à l’échalote avec un mieux-disant en matière de santé publique. Chaque maire, chaque préfet cherche à montrer qu’il est le meilleur gardien des libertés fondamentales, mais on en arrive à des dérives autoritaires … »
L’audience devant le tribunal administratif se tiendra le 10 septembre. Au-delà du rendu cette affaire à le mérite d’ouvrir le débat. Comme l’indique maître David Guyon » C’est un choix politique. Scientifiquement, il y a encore débat en la matière, on ne sait pas si le port du masque dans les espaces publics ouverts est effectivement efficace. L’OMS elle-même ne recommandait pas le port du masque en extérieur pour plusieurs raisons… »
Il est temps de lever l’ambiguïté afin que les décisions qui ne cessent de restreindre les libertés fondamentales en étant présentées sous l’angle de la sécurité civile soient assumées et évaluées comme des choix politiques.