En matière de médias, le Nouveau Front populaire promet d’assurer la pérennité de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, INA, mais aussi Arte et TV5 Monde) en lui garantissant les moyens de son indépendance grâce à un « financement pérenne et visible », mais aussi « socialement juste », c’est-à-dire tenant compte du niveau des revenus des foyers français.
Il met aussi en avant la défense de « l’indépendance des rédactions face à leur propriétaire », une préoccupation qui agite un certain nombre de rédactions privées (celle du Parisien, par exemple) ou dotées d’un financement public (Agence France Presse), soucieuses de prémunir leur travail des pressions qu’ils pourraient subir de la part de leurs actionnaires. Elle était réclamée par la rédaction du Journal du Dimanche lorsqu’à l’été dernier Geoffroy Lejeune1 avait été porté à sa tête malgré quarante jours de grève. La centaine de journalistes qui a, à l’époque, quitté la rédaction de l’hebdomadaire poursuit aujourd’hui ce combat « pour la liberté, le pluralisme et l’indépendance de la presse » au travers de l’association Article 34.
Autres mesures très populaires à gauche, la limitation « stricte » de « la concentration dans les industries culturelles et les médias par quelques propriétaires », ainsi que la fin des aides publiques pour « les médias condamnés pour incitation à la haine ou atteinte à la dignité des personnes ». Cela a été le cas de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles après la publication en août 2020 d’un « roman d’été » caricaturant la députée Danièle Obono (LFO) en esclave.