Dans un communiqué transmis à la presse le jour de la date anniversaire de la mort d’Yvan Colonna, le FLNC-Union des combattants et du 22 octobre se montre très critique sur l’attitude du gouvernement concernant le dossier corse. Les clandestins annoncent poursuivre leurs actions, notamment contre la « colonisation de peuplement ».
Un an jour pour jour après la mort d’Yvan Colonna, des suites de son agression en prison, s’appuyant sur les éléments révélés par la commission d’enquête parlementaire, le mouvement clandestin affirment que « les institutions françaises ont bien l’intention d’étouffer une affaire qui démontre une opération de vengeance des grands corps de l’État ». Ils se montrent très sévères quant aux discussions engagées avec le gouvernement, qualifiées par le mouvement de « pseudo concertation » visant à « leurrer les membres de la majorité “nationale” ».
Considérant que la volonté des gouvernements successifs, depuis un demi-siècle, est avant tout d’éteindre la revendication nationale corse, le FLNC pointe du doigt le préfet de région qui détient entre ses mains « l’essentiel du pouvoir ». Pour le FLNC-UC et du 22 octobre, la solution ne viendra pas de la représentation élue nationaliste, qui a accepté le dialogue selon « les règles strictes d’un légalisme artificiel qui ne peut que profiter à l’État ». Tant qu’il ne connaîtra pas les tenants et les aboutissants de la future évolution institutionnelle, le FLNC se dit obligé de « garder actif son combat », s’éloignant un peu plus encore du processus de démilitarisation un temps envisagé. Au total, 17 actions contre des résidences et des villas, mais également la tentative contre le siège de Total à Bastia, ou une entreprise de BTP, sont revendiqués par le FLNC Union des combattants.